L'attentat, revendiqué par les Talibans pakistanais, s'est produit sur un marché aux légumes bondé à Parachinar, principale ville du district tribal de Kurram, près de la frontière avec l'Afghanistan.
Un premier bilan faisait état de treize morts. Plus de quarante personnes ont été blessées dans l'attentat, dont douze grièvement, selon le gouverneur de la province du Khyber Pakhtunkhwa, Iqbal Zafar Jhagra.
Ikramullah Khan, un responsable de l'administration à Parachinar, a indiqué que l'explosion avait été provoquée par une bombe rudimentaire cachée dans une caisse de légumes.
L'armée pakistanaise a annoncé que des militaires étaient arrivés sur place et avaient bouclé le site . "Des hélicoptères de l'armée évacuent les blessés", a-t-elle indiqué dans un bref communiqué.
Dans un appel téléphonique à l'AFP, la faction Hakimullah Mehsud des Talibans pakistanais, Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), a revendiqué l'attentat.
"Il visait à venger la mort des nôtres, tués par les forces de sécurité, et donner une leçon aux chiites pour leur soutien à Bachar al-Assad", le président syrien issu de la minorité alaouite, a affirmé le porte-parole du groupe, Qari Saifullah.
Hakimullah Mehsud porte le nom d'un commandant taliban tué par un drone américain en novembre 2013.
Saifullah a averti que son groupe sunnite poursuivrait ses attaques contre les chiites s'ils continuaient à soutenir Assad dans la guerre civile en Syrie qui a fait plus de 310.000 morts.
Le Premier ministre Nawaz Sharif a exprimé son chagrin face aux nombreuses victimes de l'attentat, a annoncé son bureau dans un communiqué.
Kurram est l'un des sept districts tribaux semi-autonomes du nord-ouest du Pakistan qui sont gouvernés selon les lois et coutumes locales.
Ce district est connu pour être le théâtre d'affrontements entre musulmans sunnites et chiites. En décembre 2015, une bombe avait explosé sur le même marché, faisant vingt-trois morts au moins. Les chiites constituent environ 20% des 200 millions d'habitants du Pakistan.