Officiel: Abdelaziz Bouteflika annonce qu'il démissionne avant le 28 avril

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Comme prévu depuis l’annonce du nouveau gouvernement en Algérie, Abdelaziz Bouteflika annonce qu'il démissionnera du poste de président de la république d'Algérie avant le 28 avril. Qu’adviendrait-il ? Voici le scénario le plus probable.

Le 01/04/2019 à 16h33

Il fallait s’y attendre. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika démissionne. C'est du moins ce que la présidence algérienne vient d'annoncer dans un communiqué relayé par l'agence d'information officielle APS. Le président Bouteflika y annonce qu'il démission "avant le 28 avril prochain", date de la fin de son mandat électif, "mais il devrait prendre d'importantes mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'Etat durant la période de transition", lit-on.

Exit la personne, mais le système se maintient. Du moins, il essaie. La démission fait d’ailleurs partie de la manœuvre supposée laisser du temps aux oligarques du régime. Et pour cause, c’est le nouveau gouvernement, présidé par un proche et fidèle de Bouteflika, Noureddine Bedoui, qui aura à gérer la longue transition devant aboutir à une nouvelle constitution, organisée sous la férule du dernier gouvernement nommé par Bouteflika. Comptez 90 jours entre la date de la démission et la présidentielle. Assez pour permettre au régime d’absorber la colère de la rue et de préparer confortablement l’après-Bouteflika? C'est en tout cas, le but de la manœuvre. 

C’est donc surtout ce même gouvernement (et donc le même système) qui aura à superviser le processus électoral suite auquel un nouveau président devra être élu. Et si Gaïd Salah accepte le poste de vice-ministre de la défense où il est maintenu actuellement, cela signifie qu’il accepte de jouer le jeu et qu’il participera à la gestion de la transition. L’intérim de Bouteflika sera, quant à lui, assuré par le président du Sénat, Abdelkader Bensaleh, comme le stipule la constitution. Même si on n’est pas à l’abri d’un plan B, Bensaleh étant décrié par la rue...

Les Algériens vont-ils accepter cette comédie, aux allures de dernier acte? Eu égard au Niet opposé à tous les subterfuges de ces derniers jours, très peu probable.

Par Tarik Qattab
Le 01/04/2019 à 16h33