Plusieurs dirigeants israéliens ont récemment déclaré que les craintes partagées par des pays arabes et Israël au sujet de l'Iran créaient une convergence d'intérêts, laissant entendre que cela pourrait conduire à une reconfiguration diplomatique régionale.
A l'exception de l'Egypte et de la Jordanie qui ont signé un traité de paix avec Israël, aucun pays arabe, même parmi ceux qui n'ont pas participé aux guerres israélo-arabes, n'entretient de relations officielles bilatérales avec l'Etat hébreu. "Notre coopération fructueuse avec les pays arabes est en général secrète, mais je suis persuadé que les relations avec eux continueront à mûrir et que cela permettra d'élargir le cercle de la paix", a déclaré Netanyahu lors d'un discours à l'occasion du 44e anniversaire de la mort du fondateur de l'Etat d'Israël, David Ben Gourion.
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"Au bout du compte, (la paix avec les pays arabes) arrivera car cela se passe tout le temps, en-dessous de la surface", a-t-il ajouté. Dans un rare entretien avec un média arabe publié la semaine dernière, le chef d'état-major israélien Gadi Eisenkot avait déclaré qu'Israël était prêt à coopérer et à échanger des renseignements avec l'Arabie saoudite "pour faire face à l'Iran".
Ces déclarations avaient alimenté les spéculations sur une éventuelle alliance entre Israël et Ryad contre l'Iran et son allié le Hezbollah libanais, autre grand ennemi d'Israël. Les suppositions sur un rapprochement israélo-saoudien se nourrissent aussi des vues prêtées à Donald Trump selon lesquelles une recomposition régionale favoriserait l'accord "ultime" entre Israël et les Palestiniens, soutenus par les Saoudiens, auquel le président américain veut présider.