Le scepticisme pointe du nez parmi les défenseurs d'une solution juste et durable au drame de la Palestine, après les dernières declarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Ce dernier s’est dit, mercredi 20 mai, favorable à une solution à deux Etats, pour «résoudre» le «conflit israélo-palestinien», à l'issue d'une rencontre avec la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini. Il s'agit de la visite de la plus haute responsable étrangère en Israël depuis la formation du nouveau gouvernement.
«Nous voulons une paix qui mette fin une fois pour toutes au conflit [...]. Je ne suis pas favorable à une solution à un Etat», a affirmé M. Netanyahu à Mme Mogherini. Or, l’on se souvient que le numéro 1 israélien avait profondément braqué le président Obama lorsqu’il avait proclamé haut et fort, lors de la campagne des législatives qui l’ont reconduit au pouvoir, qu’il rejeterait le projet de coexistence de deux Etats respectivement «juif» et «arabe» en cas de réelection. En outre, il n’a cessé, à la tête de l’Exécutif, de poursuivre la politique d’encouragement de la colonisation et de la construction de logements israéliens en territoires occupés.
De son côté, l'ONU souhaite travailler avec le nouveau gouvernement israélien pour promouvoir une «solution à deux Etats», a indiqué le nouveau coordinateur spécial de l'ONU au Proche-Orient...