Mauritanie: Haidallah père appelle à l’arrestation du véritable «cerveau» du trafic de drogue

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L’ex-président mauritanien, Mohamed Khouna ould Haidallah, dont le fils est emprisonné dans l’affaire de la drogue vient d’adresser une lettre au président ould Abdelaziz. Il y demande l’arrestation du «véritable responsable» de cette récente affaire.

Le 11/02/2016 à 19h23

Mohamed Khouna Ould Haidallah, officier à la retraite et ancien chef de l’Etat mauritanien (1980-1984), a brisé le silence au sujet de l’affaire de trafic présumé de drogue, qui occupe le devant de la scène médiatique en Mauritanie depuis 2 semaines.

Sidi Mohamed Ould Haidallah et Ely Cheikh Ould Haidallah, tous deux fils de l’ex-chef de la junte militaire qui a présidé aux destinées de la Mauritanie pendant la première moitié des années 80, figurent parmi les individus placés en détention provisoire dans le cadre de l’instruction de cette affaire.

Pire, Sidi Mohamed Ould Haidallah est présenté par les autorités mauritaniennes en qualité de coordinateur de l’opération éventrée fin janvier, avec la saisie de 1,3 tonne de résine de cannabis (selon la thèse officielle).

Dans une correspondance adressée au président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dont le contenu a été abondamment étalé dans la presse électronique mercredi soir, Haidallah père réclame «l’arrestation du véritable responsable de cette affaire» pour éviter «une instrumentalisation de la justice».

Manifestement peu convaincu par les aveux attribués à ses deux fils à travers le procès verbal d’enquête préliminaire, l’ancien chef de l’Etat mauritanien rejette des déclarations extorquées «sous la torture» et en impute la responsabilité aux officiers de Police judiciaire (OPJ) ayant conduit l’enquête préliminaire.

Lors de son passage devant le procureur de la République et le juge d’instruction, Sidi Mohamed Ould Haidallah aurait mis en cause une haute personnalité dans l’affaire qui lui vaut un placement en détention préventive en même temps que dix autres individus, alors que trois mandats d’arrêt ont été lancés contre des inculpés en fuite.

Cette affaire de trafic présumé de drogue suscite un chapelet d’interrogations en Mauritanie depuis la révélation de la nature de la substance saisie (résine de cannabis) et du mode opératoire du démantèlement de la cellule de présumés trafiquants.

Par Cheikh Sidya
Le 11/02/2016 à 19h23