Les nouvelles règles visent à combler les lacunes dans la législation actuelle, en ajoutant notamment de nouveaux produits chimiques à la liste des substances interdites, indique le Parlement européen, notant qu'il s'agit essentiellement de l’acide sulfurique, qui sert à produire le TATP, l’explosif utilisé lors des attentats de Paris en 2015, de Bruxelles en 2016 et de Manchester en 2017.
Ce texte, ajoute la même source, vient également renforcer les conditions d’obtention des licences permettant l'achat et l'utilisation des précurseurs d’explosifs et mettre fin aux systèmes actuels d’enregistrement "pas assez stricts", qui permettent à quiconque d’acquérir des substances faisant l’objet de restrictions simplement en montrant une pièce d’identité.
Selon la nouvelle législation, les sites marchands seront aussi concernés par les règles relatives à la vente et au signalement des transactions suspectes.
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"Il s'agit d'une victoire de la sécurité européenne sur la menace terroriste - à laquelle aucun État membre ne peut faire face individuellement. Les nouvelles règles combleront les lacunes en matière de sécurité dans l'utilisation et la vente d'explosifs, en fixant des règles strictes tout au long de la chaîne d'approvisionnement, en réglementant le marché en ligne et en limitant l'accès à certaines substances pour le grand public", s'est félicité le rapporteur du texte, Andrejs Mamikins.
Selon le Parlement européen, les explosifs artisanaux ont été utilisés dans environ 40% des attaques terroristes dans l'UE entre 2015 et 2017.