Les relations entre l’Éthiopie et l’Érythrée sont extrêmement tendues depuis plusieurs mois.
Dans un courrier au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a également accusé Asmara et «une faction extrémiste du TPLF» de «financer, mobiliser et diriger» des groupes armés, notamment en région Amhara, où l’armée fédérale est confrontée depuis plusieurs années à des rebelles.
«La collusion entre le gouvernement érythréen et le TPLF est devenue plus évidente ces derniers mois», a affirmé Addis Abeba, pour qui son voisin érythréen est le «principal artisan de ces activités néfastes» et cherche à «déstabiliser et fragmenter l’Éthiopie».
Entre l’Ethiopie et l’Erythrée, la crainte d’un nouvel affrontement
— Le Monde (@lemonde.fr) 4 juin 2025 à 18:25
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Interrogés par l’AFP sur ces accusations, le ministre érythréen de l’Information Yemane Ghebremeskel et le TPLF, n’ont pour l’heure pas donné suite.
L’Éthiopie et l’Érythrée ont connu ces dernières années des relations en dents de scie. L’Érythrée a obtenu son indépendance de l’Ethiopie en 1993 après une longue lutte armée. Une sanglante guerre a opposé les deux pays de la Corne de l’Afrique entre 1998 et 2000 à cause de différends frontaliers.
Les relations se sont réchauffées en 2018 avec l’arrivée au pouvoir du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. L’armée érythréenne a épaulé les forces fédérales éthiopiennes durant la sanglante guerre dans la région septentrionale du Tigré entre 2020 et 2022.
Depuis la fin du conflit, les relations sont à nouveau à couteaux tirés, Asmara accusant son voisin enclavé de lorgner le port d’Assab.








