David Kennedy, archéologue à l'Université d'Australie occidentale, qui dirige des équipes de chercheurs ayant recensé des milliers de sites archéologiques au Moyen-Orient, s'est dit mercredi 25 octobre incapable d'expliquer la signification de ces formations de pierre, dont les plus vieilles auraient 9.000 ans.
"On ne peut les voir de façon intelligible au niveau du sol, mais si vous vous élevez de plusieurs dizaines de mètres, ou plus haut grâce à un satellite, elles apparaissent dans toute leur beauté", a-t-il indiqué dans un communiqué.
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En dépit de 40 années de recherches dans la région, le chercheur a expliqué avoir été subjugué quand il a repéré pour la première fois sur des images satellites les structures dans des champs de lave d'un ancien volcan.
"Je les ai appelées des barrières car quand vous les regardez d'au-dessus, elles ressemblent à des clôtures de champs mises à plat, avec deux poteaux droits de chaque côté reliés par un ou plusieurs longs traits", a-t-il dit.
"Elles ne ressemblent pas à des structures dans lesquelles des gens auraient vécu ni à des pièges pour animaux ou des structures pour se débarrasser de cadavres. Leur fonction est un mystère".
Ces découvertes seront détaillées en novembre dans un article publié dans le journal Arabian Archaeology and Epigraphy.
Ces structures furent initialement repérées en 2004 par le Saoudien Abdoullah Al-Saïd, neurologue et archéologue amateur, qui avait repéré sur le terrain des murs de pierre, avant d'identifier certaines structures entières en 2008 grâce à Google Earth et de contacter M. Kennedy.
"Il me dit: je m'intéresse au patrimoine de mon pays et j'ai aperçu sur Google Earth d'étranges structures dans les champs de lave", a raconté M. Kennedy à la chaîne ABC.
Spécialiste de l'archéologie aérienne, le chercheur australien et son équipe ont photographié depuis 1997 des dizaines de milliers de structures en pierre, essentiellement en Jordanie, dont certaines utilisées comme piège de chasse.