Serait-ce le début de la fin de la mainmise de l'Algérien Dalil Aboubakeur sur la Grande Mosquée de Paris? Il a en tout cas été évincé de la traditionnelle cérémonie des vœux du Président Macron aux autorités religieuses à l’occasion du Nouvel An, prévue ce jeudi 4 janvier 2018. Réaction à chaud du recteur de cette Mosquée fondée par le sultan marocain Moulay Youssef, il l'a exprimée dans un communiqué, largement relayé par nos confrères algériens, où il affirme avoir été "surpris que l'institution religieuse la plus emblématique de France (...) soit marginalisée voire ostracisée"!
"La Grande Mosquée de Paris, gardienne vigilante de l’Islam du juste milieu depuis sa création en 1926, s’est résolument et activement engagée, malgré les hostilités et les risques encourus, pour l’intégration harmonieuse des citoyens de confession musulmane dans la République et pour leur dignité.", a-il indiqué, sans préciser que cette Mosquée, sur laquelle Alger tente une OPA depuis 2015, a été fondée par le royaume du Maroc.
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«Les procédures visant à faire de la mosquée de Paris une propriété de l’Etat algérien ont été entamées officiellement par le biais de l’ambassade d’Algérie à Paris», annonçait en effet le ministre algérien des Affaires religieuses, Mohammed Aïssa, lors d'une sortie publique perpétrée en décembre 2015.
Dalil Aboubakeur a servi en effet d'instrument pour Alger afin de réaliser cette opération de détournement d'un lieu de culte à des fins de propagande politiciennes.
Il en ressort que la "surprise" feinte par le recteur de la Grande Mosquée de Paris n'en est pas une, d'autant moins que ce personnage a toujours été contesté au sein des fidèles habitués de cette institution, pour ne pas parler des autres lieux de culte en France. C'est donc lui, et non pas la Grande Mosquée de Paris, qui est visé par la décision des autorités françaises. Une vérité que vient confirmer la réaction même de l'intéressé. En affirmant "prendre acte de cette injuste et inexplicable mise à l’écart", Boubakeur annonce "se retirer de toutes les instances du Conseil français du culte musulman" et "ne plus participer à toute initiative émanant des pouvoirs publics sur l’organisation du culte musulman."!