"La liste de demandes est faite pour être rejetée", a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Qatar Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani lors d'une conférence de presse à Rome.
L'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Egypte et les Emirats arabes unis ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l'Iran chiite, grand rival régional du royaume saoudien.
Le Qatar, qui a le soutien de la Turquie, rejette fermement ces allégations.
Les tensions se sont accrues après la remise à Doha le 22 juin d'une liste de 13 demandes établies par ces pays à satisfaire dans un délai de dix jours. Parmi ces demandes, figurent notamment la fermeture de la chaîne Al-Jazeera, la réduction des relations avec l'Iran ainsi que la fermeture d'une base militaire turque au Qatar.
"Tout le monde est conscient que ces demandes sont destinées à empiéter sur la souveraineté de l'Etat du Qatar", a ajouté le chef de la diplomatie de l'émirat après avoir rencontré son homologue italien Angelino Alfano.
M. Alfano a assuré que son gouvernement était disposé à "contribuer à toute initiative destinée à restaurer le dialogue et abaisser les tensions".
Le Koweït a entrepris une médiation pour désamorcer la crise, tout comme les Etats-Unis qui tentent de jouer les bons offices.