Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a progressé de 3,41%, pour clôturer à 74,29 dollars.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juillet, il a gagné 3,42%, à 69,42 dollars.
«Le risque est de retour», a commenté Daniel Ghali, de TD Securities, l’or noir étant traditionnellement un baromètre de l’humeur des investisseurs.
La Chine a abaissé mardi de 0,10 point de pourcentage le taux auquel les banques empruntent à court terme auprès de la banque centrale chinoise (PBoC), à 1,9%, une mesure censée stimuler l’octroi de crédit et aider à relancer l’économie du pays.
Pour Duncan Wrigley, de Pantheon Macroeconomics, si cette décision est avant tout symbolique, elle présage d’un plan de relance qui devrait comprendre des mesures de soutien de soutien à la consommation et l’investissement.
«L’espoir d’une stimulation (de l’économie par les autorités) en Chine a soutenu toutes les matières premières», parmi lesquelles le pétrole, a résumé Daniel Ghali.
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L’enthousiasme a été alimenté par l’indicateur de prix CPI, qui a montré une nette décélération de l’inflation aux Etats-Unis en mai, conforme aux attentes des économistes, et fait refluer le dollar.
Dans le détail, les observateurs ont relevé le ralentissement de la hausse des prix dans le secteur des services, une donnée scrutée par la banque centrale américaine (Fed) depuis des mois.
Pour Daniel Ghali, le rebond de mardi était aussi technique, car «la baisse était allée trop loin» lundi.
Les enseignements à tirer de cette séance quant à l’orientation du marché dans les jours à venir sont donc limités, prévient l’analyste.
Pour lui, «le marché attend de voir les preuves d’une baisse» de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) «avant de faire remonter les prix» durablement.
Selon les analystes de Commerzbank, la compagnie publique saoudienne Aramco a indiqué à «au moins cinq clients d’Asie du nord qu’ils recevraient en juillet les volumes de brut prévus», «ce qui pourrait instiller le doute que les coupes de production vont bien être effectuées».
Le Royaume a, en effet, annoncé début juin une réduction de sa production d’un million de barils par jour en juillet.