Des avions de l'armée syrienne et de la coalition menée par les Etats-Unis contre l'EI ont été vus ces derniers jours survolant la ville d'Hassaké dans le nord de la Syrie, où soldats syriens et combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont uni leurs forces contre les jihadistes de l'EI.
Bien que le régime de Bachar al-Assad soit honni par Washington, un officier des YPG a assuré sous couvert d'anonymat qu'"une coordination" existait entre l'armée syrienne et les forces de la coalition. "Ils communiquent à travers un médiateur kurde", a-t-il confié.
Mais un porte-parole de l'armée américaine a affirmé ce mardi que ce n'était pas le cas. "Les avions américains ne se coordonnent d'aucune manière avec les appareils syriens, que ce soit directement ou par un intermédiaire, et ne l'ont pas fait non plus dans le passé", a déclaré à l'AFP un porte-parole du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom), Curtis Kellogg.
Les Etats-Unis conduisent une coalition militaire d'une soixantaine de pays pour combattre l'EI dans les territoires qu'il contrôle en Syrie et en Irak. En Irak, les frappes sont conduites avec l'approbation et la coopération du gouvernement irakien, engagé lui-même dans de violents combats terrestres contre les jihadistes.
La situation est plus compliquée en Syrie, où les frappes sont destinées à "affaiblir et au final détruire" l'EI et à aider certains rebelles et mouvements kurdes, mais pas le gouvernement syrien.