«Tout le monde (les autres Etats membres de l'UE, ndlr) soutient une telle démarche slovène qui se produira si le parlement donne son vert à la proposition de reconnaissance de l'Etat palestinien», a déclaré Karl Erjavec à la télévision privée POP TV.
Le ministre s'exprimait depuis Bruxelles où le président palestinien Mahmoud Abbas était reçu par les chefs de la diplomatie européens qu'il a exhortés à reconnaître la Palestine. Karl Erjavec et Mahmoud Abbas ont eu un entretien bilatéral.
Parmi les 28 pays de l'UE, la Suède a officiellement reconnu l'Etat palestinien en 2014. Huit autres pays avaient fait cette démarche avant leur entrée dans l'UE: la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre.
La commission parlementaire des Affaires étrangères se réunira à Ljubljana le 31 janvier pour approuver la proposition et la transmettre au parlement qui pourrait voter lors d'une session en mars ou en avril, selon la télévision publique slovène RTV.
«En reconnaissant l'Etat de Palestine, (la Slovénie, ndlr) renforcerait la position des Palestiniens dans le processus de paix au Moyen-Orient», a ajouté Erjavec.
Le gouvernement slovène avait annoncé en décembre vouloir effectuer cette déclaration de reconnaissance, mais avait demandé au ministre des Affaires étrangères de consulter ses partenaires européens pour voir si d'autres Etats souhaitaient s'engager dans cette démarche.
«La Slovénie a une politique étrangère indépendante et je ne vois pas pourquoi nous devrions attendre que d'autres fassent» cette démarche, a déclaré le ministre, se disant conscient que cette initiative pourrait temporairement nuire aux relations de Ljubljana avec Israël.
«Une fois que le parlement slovène a voté, que c'est adopté, la décision est valable», a précisé à l'AFP Barbara Susnik, ambassadrice de Slovénie en Israël.
La récente décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël compte parmi les raisons qui ont conduit Ljubjlana à vouloir accélérer cette reconnaissance, régulièrement évoquée par le gouvernement depuis 2014, a-t-elle affirmé.