«Ce chiffre de 45 représente l'un des plus bas bilans depuis que la FIJ a commencé à publier des rapports annuels sur les journalistes tués dans des incidents liés au travail, y compris les assassinats ciblés, les décès dus à des tirs croisés ainsi que les attentats à la bombe», a souligné, dans un communiqué, cette organisation qui compte 600.000 membres dans 140 pays.
Elle a recensé 2.721 journalistes tués dans le monde depuis 1991.
«Les risques liés aux conflits armés ont diminué ces dernières années en raison de l'exposition limitée des professionnels des médias, qui sont de moins en moins nombreux à couvrir» les zones de guerre, explique la FIJ.
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«Dans le même temps, les menaces liées à la domination des gangs criminels et des cartels de la drogue, depuis les bidonvilles au Mexique jusqu'aux rues des villes européennes en Grèce et aux Pays-Bas, continuent d'augmenter et expliquent de nombreux assassinats ciblés», précise-t-elle.
Par région, sur l'année écoulée, l'Asie-Pacifique est en tête du macabre bilan, avec 20 assassinats, devant les Amériques (10), l'Afrique (8), l'Europe (6) et le Moyen-Orient et le Monde arabe (un seul). A ces 45 homicides s'ajoutent le décès accidentel de deux journalistes en Iran.
Si la diminution constatée en 2021 «est une bonne nouvelle, elle n'est qu'un maigre réconfort face à la violence continue qui a coûté la vie à des journalistes dans des pays comme l'Afghanistan (9), le Mexique (8), l'Inde (4) et le Pakistan (3)», estime la FIJ, soulignant que «les journalistes et les travailleurs des médias sont le plus souvent tués pour avoir dénoncé la corruption, la criminalité et les abus de pouvoir dans leurs communautés, villes et pays».
L'organisation plaide pour «une nouvelle convention des Nations unies pour la protection des journalistes».