A quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon multiplie les interviews et meetings dans l'espoir de convaincre les plus indécis. Ce jeudi, le candidat de la "France insoumise" était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV, dans son l'émission "Entretien d’embauche".
Lors de cette interview, un peu tendue d'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur son programme et en a profité pour rappeler qu'"il ne soutient aucune dictature".
Interpellé sur son parcours, le candidat a évoqué, encore une fois, son enfance marocaine: "Tanger, c'était une ville internationale extraordinaire. Si vous voulez, ça m'a vacciné de naissance contre l'intolérance. On était tellement différents. Mes petits copains parlaient toutes sortes de langues: l'arabe, l'espagnol, le portugais..." a-t-il déclaré avant de se pencher sur son départ pour la France.
Pour rappel, ce n'est pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon évoque le Maroc dans ses interviews en France. Récemment invité d'"On n'est pas couché", le candidat de la France Insoumise a cité le Maroc en exemple sur la question de l'immigration. "Est-ce qu'il faudrait faire une campagne de régularisation [en France]?", lui a-t-on demandé. "Mais bien sûr! Le Maroc l’a fait, l’Espagne l’a fait… Tout le monde le fait, et chez nous, parce qu’on a peur d’une femme qui est Madame Le Pen, (...) et de l’influence qu’elle peut avoir sur les gens, aussitôt tout le monde se cache!", avait t-il déclaré sous un tonnerre d'applaudissements.
Né à Tanger en 1951 d'un père receveur des postes et d'une mère institutrice, Jean-Luc Mélenchon a en effet passé les onze premières années de sa vie dans la ville du détroit, dont il garde le souvenir "des odeurs de la mer, côté Atlantique" et "des promenades boulevard Pasteur, avec tout à coup cette ouverture sur le détroit de Gibraltar".
Ces derniers jours, Jean-Luc Mélenchon a vu sa cote de popularité monter en puissance. Il s'est distingué des autres candidats grâce à sa campagne innovante et originale. Il est notamment le premier homme politique français à avoir utilisé la technique du hologramme en meeting. Dans les débats, c'est lui qui a marqué les esprits.