Sur les images qu'a prises de lui l'AFP près de Chianale, on le voit escalader des rochers, le long d'un torrent à la recherche de poissons, les pieds nus, vêtu d'une peau de bête. Ou courir dans les champs, une grande lance à la main, en quête de gibier.
"Depuis cinq ans, j'organise des cours de survie tout à fait officiels, supervisés par la Fédération italienne qui est reconnue internationalement", explique-t-il à l'AFP.
A côté de cours dispensés en tenue classique, il a "fait naître ce personnage" de Néandertal en raison de sa "passion pour le Paléolithique".
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"Il était très intelligent, il a découvert le feu, il était capable de s'adapter à tous les climats", s'enthousiasme Guido, un ancien pâtissier de 37 ans qui a changé de cap pour transformer en métier sa passion de l'aventure en plein air.
Néandertal était "un nomade, qui se déplaçait beaucoup, vivait dans les grottes, mais savait aussi construire de petits abris", poursuit Guido, qui lit toutes les publications sur cette période.
Les cours de survie sont souvent organisés le week-end. Le tarif de base démarre à 80/100 euros par personne pour le premier niveau qui prévoit un bivouac d'une seule nuit.
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Il organise aussi des sessions d'initiation de deux-trois heures, à destination des familles ou des groupes scolaires.
"Je leur montre comment vivait Néanderthal, ce qu'il mangeait, comment il chassait, utilisait une lance, allumait le feu, je leur apprends à se servir de matières de base pour cuisiner", explique celui qui arrondit ses fins de mois en donnant des cours d'arts martiaux.
Pour les cours de survie, les débutants ont droit à un tissu en nylon pour s'abriter et à un peu de nourriture.
"Mais je les mets dans les conditions de se débrouiller: je leur laisse des pommes de terre pour imiter les racines qu'ils devraient chercher, cela les oblige à faire un feu car on ne peut pas les manger crues. De même, je leur donne de la farine mais c'est immangeable s'ils ne la mélangent pas à de l'eau", explique Guido.
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Dans les niveaux plus élevés, les "élèves" peuvent se retrouver sans nourriture pour plusieurs jours.
"Cela leur fait comprendre que le cerveau est l'organe qui consomme le plus d'énergie, et un calcul, même très simple, devient difficile après trois jours de jeune", sourit-il.
Guido n'est pas un "collapsologue" et repousse tout catastrophisme mais il pense qu'il faut "savoir s'adapter aussi au climat qui change, à d'autres types de nourriture et changer de modes de vie".