Selon ces derniers, des hommes d'affaires israéliens et étrangers proches de Benjamin Netanyahu lui auraient offert des cadeaux d'une valeur estimée à plusieurs dizaines de milliers de dollars ce qui pourrait, si ces faits sont confirmés, lui valoir une inculpation pour "abus de confiance".
Interrogés par l'AFP, les porte-paroles de la police et du bureau du Premier ministre ont refusé de confirmer ou de démentir ces informations.
Selon la radio publique, le Premier ministre a accepté d'être interrogé "autant que nécessaire" par la police à sa résidence officielle à Jérusalem.
Dans des messages sur sa page Facebook, le Premier ministre a rejeté toutes ces accusations et accusé ses opposants politiques, ainsi que certains médias, de vouloir "le faire tomber non pas lors d'élections comme prévoit la démocratie", mais en montant une campagne contre lui.
La police a mené des investigations en secret sur ce dossier depuis huit à neuf mois. Les interrogatoires d'une cinquantaine de témoins ont permis à l'enquête "d'enregistrer une percée décisive", il y a trois semaines, ont poursuivi les médias.
La police, sur la base du dossier ainsi constitué, a obtenu le feu vert du conseiller juridique du gouvernement, qui fait également office de procureur général, Avishai Mandelblit, pour interroger le Premier ministre.
Dans une autre affaire, en novembre, le procureur général avait déjà ordonné une enquête de la police sur des allégations suggérant une conduite irrégulière de la part d'un proche de Benjamin Netanyahu dans l'achat de trois sous-marins allemands par l'Etat hébreu.
Par ailleurs, le Premier ministre a reconnu avoir reçu de l'argent du magnat français Arnaud Mimran qui a écopé en juillet d'une peine de huit ans de prison pour une escroquerie à la taxe carbone de 283 millions d'euros.
En mai, un rapport critique du contrôleur de l'Etat s'est penché sur les voyages en avion de Netanyahu et de sa famille lorsqu'il était ministre des Finances de 2003 à 2005, pointant du doigt de possibles conflits d'intérêt.