En quelques jours seulement, le nom de Basaraa Zidan Taufik Abed est devenu un symbole à la fois de la lutte des Palestinien(ne)s pour leurs droits, du ras-le-bol des arabes-israélien(ne)s face à une discrimination chronique, et à l’ardeur raciste de la société, des médias et des politiques israéliens.
Basaraa Zidan Taukif Abed (alias Israa Abed) citoyenne arabe-israélienne s’est fait tirer dessus par des soldats israéliens alors qu’elle tenait un couteau en main dans la gare routière d’Afula. La vidéo du drame montre bien une jeune femme choquée mais qui ne semble pas représenter une menace. Mise en joue, elle tremble de peur avant d’être finalement abattue.
Cette jeune palestinienne de 29 ans, mère de 3 enfants et étudiante en ingénierie génétique est fille d’un imam respecté de Nazareth. Elle n’a pas succombé à ses blessures. Blessée, elle a été transportée à l’hôpital et soignée. Ce qui a provoqué des réactions hystériques de la classe politique israélienne, reprochant au soldat de ne pas l’avoir tué.
Car comme le note le quotidien israélien de gauche Haaretz dans sa rubrique «Opinion», beaucoup la considèrent comme une terroriste-traître qu’il faut exécuter sans procès. «La masse, incitée par les médias et encouragée par les autorités, réclame de l’exécution extrajudiciaire (NDLR de la jeune arabe israélienne). C’est à vomir, barbare et illégal», ajoute le quotidien qui parle de la «période sauvage» que traverse actuellement l’Etat sioniste.
Haaretz note que 14 Palestiniens ont été abattus la semaine dernière sans aucune forme de procès. Procès qui n’aurait jamais prononcé de peine de mort pour les faits incriminés, affirme le quotidien.