C’est l’histoire d’une vieille fille tellement esseulée, qu’elle a choisi de prendre son pied en s’investissant dans une lutte sélective contre la torture au Maghreb (excepté en Algérie et surtout dans les camps de Tindouf qui constituent pour elle des havres de paix dans la région), pour donner un sens à son existence et (qui sait) se faire béatifier un jour comme mère Térésa. En tous les cas, cette passion existentielle d’Hélène Legeay, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, semble particulièrement combler de joie sa petite famille et ses amis, qui suivent avec une profonde admiration et une grande fierté les combats « téméraires » que mène leur fille, sœur et non moins fantasque copine au sein de l’Acat, depuis son recrutement par cette ONG en octobre 2009, en qualité de responsable des programmes du Maghreb et Moyen Orient.
C’est tellement « mimi », que nous n’avons pas résisté à l’envie de vous servir un petit florilège en cinq actes pour illustrer le grand professionnalisme de la très consciencieuse Hélène, qui use du « JE » comme d’une virgule, au point où il y a lieu de se demander si c’est l’Acat, qui est l’auteur de la plainte farfelue en France contre le patron du contre-espionnage marocain en février 2014, ou bien si c’est plutôt le fait de cette narcissique Hélène Legeay, qui se torture les méninges à force de vouloir placer sa « petite personne », au cœur d’une crise diplomatique, dans le cadre de laquelle elle s’acharne « à faire du pet ».
La jubilationD’abord, il y a eu la mascarade au sujet de la présumée présence d’un haut responsable sécuritaire marocain sur le territoire français, facilement démontable auprès de l’ex-ministre français de l’Intérieur Manuel Valls, qui s’était réuni avec son homologue marocain. Pourtant Hélène la justicière, n’a pas manqué d’éructer sur sa page facebook, un bien prétentieux « prout » du style : « JE l’ai raté de peu… » (sic).
Une formule, qui a tout de suite suscité le dépit de Sandrine Legeay sa sœur, simple documentaliste au collège Bégon de Blois, qui s’est exclamée : « il est reparti ? ». Mais c’était sans compter sur la mère Michele Legeay, qui s’est précipitée pour materner son petit chérubin en magnifiant sa toute-puissance: « tu m’avais dit, mais là tu es trop forte !! » (resic). Et là, se sentant regonflée à bloc par cet encouragement maternel, notre super Hélène n’a pas pu s’empêcher de grommeler entre ses dents « pitbullaires » : « JE pense qu’il est reparti. Mais le travail continue. C’est un bon début ». Fin de l’acte I.
La piètre performance
Le rideau de l’acte II se lève sur une question de l’une de ses amies qui l’interroge benoîtement : « mais quoi t’a fait encore…? ? » (sic). Le genre de question qui a spontanément provoqué une forte remontée gastrique de l’ego démesuré d’Hélène, comme elle est la seule capable d’en avoir. Jugez-en par vous même : « bon J’AI foutu le bordel comme d’hab. JE sais, J’AI déconné là… J’dirais bien que c’est pas ma faute, mais J’AI été prise la main dans le sac ! JE vais me rattraper en invitant le patron (Ndlr : marocain) de la DST en France. Il sera reçu comme un prince, logé dans un des châteaux du ministère de la justice, ceux avec les barreaux, où on est tellement bien, qu’on y reste pendant des années sans sortir ».
Waw !!!!. Que c’est beau d’être audacieux derrière son clavier ! Et ce n’est pas encore fini, puisqu’il y a l’acte III, qui a été mis en scène, toujours par la « brave » responsable de l’Acat, à l’occasion de l’annonce du report d’un commun accord entre Rabat et Paris de la visite au Maroc que devait effectuer en février 2014 l’écologiste Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président français pour la planète. Dans la foulée, Hélène affirme: « quand J’AI su que Nicolas Hulot avait dû annuler sa visite au Maroc, JE me suis vue en train d’assassiner des bébés phoques et J’ai immédiatement regretté d’avoir essayé d’obtenir justice pour des victimes de torture ».
Une décoration enrageanteL’acte IV, s’est déclenché à l’occasion de la décoration décernée en octobre 2014 par le gouvernement espagnol à Abdellatif Hammouchi en signe de reconnaissance à l’excellence de la coopération sécuritaire maroco-espagnole. Cette nouvelle a manifestement ébranlé toute la petite famille Legeay, à commencer par son héraut Hélène, qui bizarrement a oublié de parler d’elle même en se contentant d’un laborieux « no comment… ». Ce à quoi la mère Michèle, toujours prête à consoler sa fille, a répliqué sur le même ton exaspéré : « n’importe quoi ! », avant que la sœur Sandrine ne boucle la boucle en commentant de manière plus prolixe : « ça doit être qu’il le mérite puisque les Européens sont « les maîtres » des droits de l’homme !!!! Quelle bande d’hypocrites !!!! ».
Enfin, on a gardé le meilleur pour la fin, à savoir l’hallucinant acte V dans lequel Sandrine Legeay s’est franchement inquiétée du sort de sa «sister» bien aimée à l’annonce de la rencontre Ramid-Taubira. Persuadée qu’Hélène est véritablement « l’anti-laxatif » des relations franco-marocaine, la bibliothécaire de Blois va l’alerter en lui adressant le message renversant suivant : « fais gaffe, d’ici à ce que tu sois mise en cause pour obstruction de chasse aux terroristes et du coup apologie du terrorisme (la nouvelle marotte française) il n’y a qu’un pas !!! ».
Il n’en fallait pas moins pour qu’Hélène gratifie hardiment ses proches d’un dernier pet nauséabond en tweetant le 28 janvier deux messages à Christiane Taubira, précisément 48 heures avant la réunion de cette dernière avec le ministre marocain de la Justice, dont voici la teneur intégrale: « lors de l’entretien avec votre homologue marocain, ne cédez pas l’immunité aux tortionnaires marocains ». Pas du tout rassurée d’avoir été entendue, Hélène a récidivé avec l’envoi d’un second tweet à la Garde des Sceaux, pour la prévenir que « les victimes de torture ne doivent pas être sacrifiées sur l’autel de l’amitié France-Maroc ».
Voila en gros l’image qu’on retiendra d’Hélène Legeay et de son Acat : un pathétique condensé de tartufferies et d’égocentrisme chronique reflétant tout « leur amour » pour le Maroc et les Marocains, qui ne manquent pas, aujourd’hui, de savourer sans modération le fait que la France ait enfin décidé de prendre plus au sérieux sa relation avec Rabat, en la purifiant de ses flatulences « droits de l’hommiste ».