L'Etat guinéen fait marche en arrière sur les nouvelles dispositions fiscales de la loi de finances. Le gouvernement et les opérateurs viennent ainsi de signer un protocole d'accord portant sur l'exemption de la farine et de l'huile alimentaire dans l'application des nouveaux taux de la TVA.
Pour rappel, la modification fiscale apportée à la loi de finances devait s’appliquer à «toutes les opérations et produits taxables, y compris la farine et les additifs entrant dans sa production ainsi que les huiles alimentaires».
Mais l’annonce de la mesure fin janvier, par le ministre du Budget, Mohamed Lamine Doumbouya, avait provoqué de vives inquiétudes au sein des populations qui craignaient une flambée généralisée et incontrôlée des prix de denrées alimentaires y compris la baguette de pain et le litre d’huile, aliments de large consommation en Guinée.
L’accord signé ce mercredi 10 février par les ministres du Commerce et du Budget et les opérateurs économiques dispense la farine et l’huile alimentaires des nouvelles dispositions fiscales. La politique vise à maintenir les prix de la miche de pain et de l’huile au niveau habituel.
«Tout un chacun pensait déjà à l’augmentation du prix de la baguette de pain, à l’augmentation du litre d’huile sur le marché. Le prix de la farine et de l’huile alimentaire reste le même à moins qu’il y ait d’autres variations liées à la monnaie ou au prix des matières premières à l’international», a confié le ministre du Commerce Marc Yombouno.
Avant l’entrée en vigueur des nouvelles TVA, le sac de farine se négociait à 230.000 francs guinéens. Le bidon de 20 litres d’huile d’arachide était vendu à 195.000 francs guinéens. «Nous sommes en train de travailler pour le maintien du prix de sac de farine à l’ancien prix, en faisant en sorte que la TVA n’impacte pas le prix du sac», a-t-il signifié.
Les importateurs s’engagent dans le document à sensibiliser les petits détaillants afin de tuer les spéculations et les augmentations fantaisistes des prix.