A Conakry, la mission de la BAD a déjà eu une série d’entretiens avec les décideurs. Histoire de bien cerner les contours du domaine agricole, un des atouts du pays, mais qui évolue toujours dans des conditions rudimentaires.
Vendredi 26 février, les experts de la Banque africaine de développement, avec en leur tête Dougou Keita, Chef Division agriculture et Xavier Boulenger du Département de l’Agriculture et de l’Agro-industrie, ont eu d’intenses séances de travail avec les techniciens du ministère en charge de l’Agriculture.
Selon une note d’information de ce ministère rendue publique ce lundi, Les échanges s’expliquent par l’importance qu’accorde l’institution financière de développement en Afrique au monde agricole, depuis l’arrivée à sa tête, du nigérian Akinwumi Adesina.
Dans cette perspective, les débats ont porté sur «les infrastructures, les réformes politiques notamment la réforme de la gouvernance du secteur et la gestion des risques sur le financement du secteur agricole», selon la source.
Les deux parties ont également évoqué «la réforme du secteur des intrants, la commercialisation des produits et surtout la problématique emploi jeunes», poursuit-elle.
En Guinée, l’idée de faire du pays «une puissance agricole d'ici 2025» est au centre des réflexions depuis quatre ans. Avec une pluviométrie estimée à 400 milliards de m3 d’eau par an, un potentiel en terres arables évalué à 6,2 millions d’hectares et un domaine irrigable de 364 000 hectares, les autorités veulent tirer profit de ces opportunités pour booster le secteur.
Au nom de l’Etat guinéen, la ministre de l’Agriculture, Jacqueline Marthe Sultan, a remercié la BAD pour sa volonté affichée de soutenir l’agriculture de son pays. Elle a lancé un appel à approfondir les réflexions afin de mieux tirer avantage de la conjoncture favorable à l’investissement dans le domaine agricole.
La BAD a réaffirmé sa volonté de poursuivre les échanges avec les services techniques pour «explorer les possibilités d’appui au Secteur, définir les axes d’interventions prioritaires réalisables en 2016-2017 en vue de préparer le Programme de transformation de l’Agriculture Africaine et le Programme emploi Jeunes», selon la note d’information.
