A partir du 15 février, la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) prévoient de déclencher une grève générale et illimitée.
Les deux centrales syndicales réclament, entre autres, une baisse du prix des hydrocarbures à 5000 francs guinéens et l’application d’une grille salariale pour les travailleurs de la fonction publique.
Le gouvernement qui estime pour l’instant «impossible» l’exécution de ces points en raison de la situation économique catastrophique et des contraintes liées au programme avec le FMI a appelé les centrales à surseoir au projet de grève.
A une semaine de l’entrée en vigueur de cet avis de grève, les représentants des sages, des religieux, le Conseil économique et social et le Patronat ont décidé de jouer les médiateurs. Ils se sont invités dans le débat d’autant que les discussions menées sous les hospices des émissaires du gouvernement commençaient à s’enliser.
La première réunion avec les nouveaux médiateurs s’est tenue vendredi 5 février. En réunissant les représentants syndicaux et ceux du gouvernement autour de la même table, ils ont invité chaque partie à «privilégier» l’intérêt supérieur du pays. Qualifiée de prise de contact, cette réunion n’a abouti à aucune décision concrète de sortie de crise.
Dimanche 7 février, un second rendez-vous a regroupé les mêmes entités. A l’occasion, les religieux ont appelé les deux parties à éviter le bras de fer. «J’appelle le gouvernement et les syndicalistes à se comprendre et pour le bien-être des citoyens.
Chacun doit accepter le point de vue de son prochain pour que la guinée avance dans la paix», a plaidé Elhadj Mamadou Saliou Camara. Mais dans un ton clair et précis, ils ont demandé aux syndicalistes de surprendre le mot d’ordre de grève en attendant l’amélioration des conditions économiques de la Guinée. Là encore, ils ont prêché dans le désert. Les syndicats ayant refusé d’obtempérer.
Une troisième réunion jugée «ultime» est prévue mercredi prochain.