En se rendant à la Primature, les syndicalistes n’ont pas changé leurs revendications d’un iota. A l’occasion, le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et leur Porte-parole Mamady Mansaré a rappelé la nécessité de baisser le prix du litre de carburant à la pompe à 5 000 francs guinéens, contre 8 000 francs actuellement en vigueur.
Par ailleurs, ils ont appelé le gouvernement à mettre en œuvre d’autres mesures pour soulager les travailleurs. A ce titre, ils ont cité la définition d’une grille salariale pour les fonctionnaires et l’entrée en vigueur d’un statut particulier pour les enseignants et le personnel de la santé.
Aucune décision majeure n’a été prise de part et d’autre à l’issue de cette première concertation. Le Chef du Gouvernement qui fait ainsi face à sa première crise a simplement réaffirmé la volonté de son gouvernement à poursuivre le dialogue social afin de maintenir la quiétude dans le pays.
Youla a promis un dialogue franc et sincère gage d’un accord durable entre les trois parties (Gouvernement, Syndicat et Patronat).
Toutefois, il a rappelé aux centrales syndicales les conditions économiques difficiles du pays. Des conditions liées, selon lui, aux conséquences de la fièvre Ebola, la baisse des recettes de l’Etat et les conditions économiques internationales moroses.
Les discussions ne font que commencer pour le moment. Elles pourraient même se compliquer dans les prochains jours. Car un groupe de dix petites centrales syndicales vient de s’inviter dans la danse. Ce mardi 26 janvier ces syndicalistes ont demandé à leur tour l’abaissement du prix du litre de carburant à 3.500 francs guinéens.
Dans cette vague de revendications qui prend une allure populiste, ces dix syndicats réunis sous la bannière «l’Unité syndicale» invitent le gouvernement à se conformer à la flexibilité du prix des produits pétroliers en fonction du prix du baril au marché international.