Selon le groupe français, ces deux portiques qui viennent s’ajouter à deux grues Gottwald déjà opérationnelles dans le port, vont permettre d’accroitre la productivité du terminal. Il s'agit des premiers portiques du port de Conakry depuis l'indépendance. Ils permettront de doubler les cadences de manutention pour atteindre 25 mouvements par heure et par portique.
Rappelons que le puissant groupe français a posé ses tentacules au large de Conakry en mars 2011 après l’éviction sans ménagement de Getma International, filiale du groupe français NTC Necotrans.
Son contrat de concession couvre une période de 25 ans. Il prévoyait un investissement de 500 millions d’euros dans l’extension du port, la construction de nouveaux quais et l’ouverture d’un port sec à 50 kilomètres à l’est de Conakry, entre autres.
A la cérémonie inaugurale des deux nouveaux portiques ce 25 février, les deux parties affichaient une fierté pour avoir scellé un bon deal qui modernisera, à coup sûr, le port de Conakry et en fera «un hub» en Afrique de l’Ouest.
Pour le groupe Bolloré, la situation géographique de sa concession de Conakry, entre les ports d’Abidjan et de Dakar, l’oblige à accroître les investissements, seule condition sine qua non pour faire face à la rude concurrence.
Le président de Bolloré Transports et logistics, Cyrille Bolloré, a réitéré l’engagement du groupe français à honorer les engagements pris afin de rendre le Port de Conakry compétitif dans la sous-région.
Il faut souligner que l’évènement était d’une importance capitale. Le président de la République, Alpha Condé, a dû faire le déplacement pour inaugurer ces nouvelles infrastructures portuaires.
Le Chef de l’Etat guinéen s’est dit «heureux» de voir le groupe Bolloré tenir tous ses engagements relatifs au développement du port de Conakry. «Nous voulons faire du port de Conakry un hub vers l’Amérique Latine. Mais cela suppose qu’il soit très performant tant en ce qui concerne le port conteneurs que le port autonome», a-t-il souligné.