«Eh bien, je suis certainement en train d’examiner la question», a déclaré Netanyahu lors d’une interview à la chaîne américaine CNN, qui lui demandait si Israël comptait offrir de l’aide à l’Ukraine, comme son système de défense aérienne Dôme de fer.
M. Netanyahu s’est abstenu jusqu’à présent de prendre fermement parti pour l’Ukraine, soucieux de ménager la Russie qui contrôle l’espace aérien de la Syrie voisine d’Israël et ferme habituellement les yeux sur les opérations de l’Etat hébreu contre l’Iran.
Il a confirmé que les Etats-Unis avaient transféré vers l’Ukraine des munitions d’artillerie qui étaient auparavant stockées en Israël, et a laissé entendre que l’Etat hébreu agissait de son côté pour entraver la production en Iran d’armes pour la Russie.
«Les Etats-Unis viennent de prendre une énorme partie des munitions d’Israël pour les transmettre à l’Ukraine. Israël agit aussi, franchement, par des moyens que je ne détaillerai pas ici, contre les productions d’armes de l’Iran qui sont utilisées contre l’Ukraine», a déclaré le Premier ministre.
Des responsables ukrainiens et occidentaux accusent l’Iran de fournir des drones à la Russie pour son invasion de l’Ukraine, ce que Téhéran nie.
M. Netanyahu a déclaré qu’il lui avait été demandé de jouer un rôle officieux de médiateur après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février de l’an dernier, mais qu’il n’avait pas donné suite car il était alors dans l’opposition.
Il a ajouté qu’il était prêt à intervenir en tant que médiateur si les belligérants et les Etats-Unis le lui demandaient. «Je suis là depuis assez longtemps pour savoir qu’il doit y avoir un bon moment et les bonnes circonstances. Si elles se présentent, je l’envisagerai certainement», a-t-il déclaré.
Ces propos interviennent après une visite au Proche-Orient du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui a appelé au calme après une flambée de violence entre Israël et les Palestiniens et a encouragé Israël à soutenir l’Ukraine.
Le prédécesseur de M. Netanyahu, Naftali Bennett, avait effectué une visite surprise à Moscou en mars pour s’offrir en médiateur avec Vladimir Poutine. Il avait transmis les messages de M. Poutine au président ukrainien Volodymyr Zelensky, mais n’avait pas réussi à organiser des négociations directes.