C'est un bilan peu flatteur que dresse la presse internationale, prévient gabonreview.com. Dans sa publication du 28 décembre, le site d'information fait remarquer que beaucoup d’observateurs s’accordent à dire, effectivement, que les réalisations ne sont pas à la hauteur des attentes et à la hauteur des espérances.
Ainsi, on retient que le logement et l'emploi figurent parmi les échecs du régime actuel. Il n'y a pas eu beaucoup d’emplois créés en six ans dans le privé, ce qui fait que de nombreux diplômés, titulaires de masters, sont au chômage. La Fonction publique non plus ne recrute plus. Une situation, somme toute, qui rétrécie les perspectives d'avenir de la jeunesse.
gabonreview.com note aussi que trop de chantiers sont inachevés, voire à l’arrêt : le Champ Triomphal est arrêté, ou même annulé. Ce sont des milliers d’emplois directs et indirects qui se sont envolés avec l’arrêt de ce projet, souligne le site, rappelant que le président avait promis, lors des Assises sociales d’avril 2014, de consacrer 250 milliards de francsCFA pendant trois ans (2014, 2015 et 2016) au secteur social.
Depuis l’année dernière, aucun franc n’a été débloqué. Peut-être attend-on 2016, l’année électorale, s'interroge le site d'information, qui avance que les secteurs sociaux sont en tout cas dans un état alarmant, que ce soit l’eau ou l’électricité pour lesquelles des quartiers entiers et de grands centres urbains restent dépourvus dans le pays, que ce soit la formation ou l’insertion des jeunes.
De même, 10 milliardsde francs CFA avaient été promis au Fonds national de l’Emploi, bras droit de l’Office national de l’emploi. Ils sont toujours attendus. On note également que le réseau routier, notamment à Libreville et dans les grandes villes du pays, n'est pas en bon état. Toutefois, selon le gouvernement, 84 milliards de francs CFA vont être consacrés à la réhabilitation des routes de la capitale et de ses environs. Mais les premières actions de cette réhabilitation urbaine tardent à voir le jour.
Autre réalisation en cours, la mise en œuvre du Programme Graine prévu pour créer 20.000 emplois. Selon Ali Bongo, après le Transgabonais, le Programme Graine est le plus grand chantier de l’histoire du Gabon. Mais va-t-il pouvoir résoudre toutes les carences, toutes les insuffisances, tous les manquements, qui sont à l’origine du sinistre du secteur agricole? s'interroge encore le site.
Au vu de toutes ces insuffisances criardes et criantes, la presse internationale aura toujours beau jeu de dire que le bilan des années Ali est «maigre», conclut gabonreview.com.
