Après la Chaudronnerie du Gabon (CDG) qui a lancé ses activités en septembre 2014, c’est le tour des Aciéries du Gabon d’entrer en production, nous apprend gabonreview.com. L’entreprise va produire chaque année 60.000 tonnes de fer à béton de 8 à 32 mm de diamètre. Elle va aussi procéder à la collecte puis à la transformation de scrap (déchets de ferraille). Dans les détails, son champ de production s’étendra à la fabrication de tubes ronds en acier, tubes rectangulaires, tubes carrés, corniers à ailes égales, poutrelles, fers plats et billettes.
La production des Aciéries du Gabon va permettre de satisfaire la demande locale en minimisant les coûts à travers la mise à disposition de produits semi-finis «Made in Gabon», souligne le site d’information. Drissa Sabri, directeur technique des Aciéries du Gabon, précise que l’entreprise dispose de deux fours électriques à induction qui permettent de faire fondre l’acier grâce à un champ magnétique de 4.600 kilowatts permettant à chaque four de fonctionner à plein régime. «La fusion se fait pendant deux heures au maximum pour fondre dix tonnes d’aciers», a-t-il expliqué. gabonreview.com souligne qu’en dehors des Aciéries du Gabon, le groupe Foberd-Gabon possède une unité de production de gaz industriel et médical qui est opérationnelle depuis le mois d’octobre dernier, avec une production qui tourne autour de 300 m3 par heure.
De même, le groupe dispose d’une troisième entreprise, dédiée à la fabrication de la farine de blé, de semoule et d’aliments pour bétail. Selon gabonreview.com, la dernière société du groupe, Sofavin, implantée aussi à Owendo et en cours de finition, sera spécialisée dans la production de boissons. Bien implanté dans le pays, Foberd-Gabon est un leader du secteur industriel gabonais qui, d’ailleurs, connaît un bon développement ces dernières années, selon les autorités compétentes.
Il faut dire que le Gabon a consenti beaucoup d’efforts, notamment incitatifs, pour donner la confiance aux opérateurs. Parmi ces mesures, on note la réduction du délai de création des PME à 72 heures ouvrées, la fusion d’organismes d’appui au secteur privé afin de mutualiser leurs moyens et de répondre plus efficacement aux préoccupations dudit secteur dans le cadre du guichet unique, la création en 2013 de la Commission nationale de l’agrément des PME/PMI qui leur confère des avantages fiscaux et douaniers et facilite, aussi, leur accès au marché public.
Pour le ministre de l’Industrie gabonais, Martial-Rufin Moussavou, le Gabon a pris le bon cap, notamment sur l’industrialisation. «Dans ce cadre, plusieurs unités industrielles implantées dans notre pays, visitées en octobre dernier, ont manifesté des besoins d’offres d’emploi avec une forte demande pour les techniciens supérieurs et ouvriers qualifiés dans les métiers de l’agro-industrie et de chimie», a déclaré le ministre dans une allocution en marge de la célébration, le 20 novembre courant, de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique.
