M. Erdogan s'était vu refuser avant cette visite de prendre la parole à l'occasion de la cérémonie qui doit avoir lieu vendredi.
L'homme fort de Turquie accompagné notamment de son gendre, Berat Albayrak, qui est ministre de l'Energie, a assisté jeudi à la veillée mortuaire puis a décidé d'écourter brusquement son séjour qui devait initialement se poursuivre jusqu'à vendredi soir.
Selon le quotidien Hurriyet Daily News qui a cité des sources du cabinet présidentiel, M. Erdogan aurait été particulièrement vexé qu'on lui ait refusé de déposer sur le cercueil du boxeur un morceau de l'étoffe noire ornée de versets coraniques, la Kiswa, qui recouvre la Kaaba, construction cubique au centre de la grande mosquée de La Mecque.
Par ailleurs, les gardes du corps du chef de l'Etat turc et les services secrets américains auraient eu un différent en marge des obsèques, selon le quotidien et l'agence de presse Dogan.
Mohamed Ali est vénéré dans tout le monde islamique pour s'être converti à la foi musulmane en 1964 et avoir défendu les valeurs pacifiques et universelles de l'islam tout au long de sa vie.
Le déplacement de M. Erdogan, accusé d'autoritarisme par ses opposants, avait provoqué une controverse en Turquie, frappée cette semaine par des attentats à la bombe, revendiqués par les rebelles kurdes, qui ont coûté la vie à 17 personnes, renforçant davantage les craintes sécuritaires dans le pays.