Funérailles de Fidel Castro : Ségolène Royal dénonce une "polémique déplacée"

Ségolène Royal, vivement critiquée, répond. 

Ségolène Royal, vivement critiquée, répond.  . DR

La ministre française de l'Ecologie Ségolène Royal a estimé dimanche que la polémique suscitée par ses propos sur le régime cubain était "déplacée", appelant au "respect" le jour-même des funérailles de Fidel Castro à Santiago de Cuba, auxquelles elle a assisté.

Le 04/12/2016 à 17h35

"Je pense que cette polémique n'a pas lieu d'être. Le jour des funérailles je pense qu'il y a un respect à avoir à l'égard de tout un peuple et de tout un pays qui est en train justement de s'ouvrir et d'évoluer", a-t-elle déclaré dans un entretien à l'AFP.

La veille au soir, face à plusieurs journalistes français, la numéro trois du gouvernement avait salué Fidel Castro comme "un monument de l'Histoire", rejetant les accusations de violations des droits de l'homme à son encontre.

"Il faut s'écarter de tout dénigrement systématique, c'est aux historiens de faire le bilan de cette histoire", a-t-elle dit dimanche. "Je ne suis pas venue ici pour faire le bilan de la période de Fidel Castro, mais personne ne peut nier qu'il y a du négatif et du positif".

"Ces polémiques sont particulièrement déplacées le jour des funérailles", a-t-elle insisté, se présentant comme "une voix de la réconciliation, une voix de la paix".

Interrogée sur les violations des droits de l'homme reprochées par l'ONU et l'opposition au régime cubain, Ségolène Royal a déclaré que "ce problème-là doit être réglé, effectivement", avant d'ajouter : "D'ailleurs, dans le cadre de l'accord entre l'Union européenne et Cuba, ce problème sera posé".

Ségolène Royal, s'est attirée dimanche, une salve de critiques politiques dans son pays, pour avoir défendu à Cuba le régime castriste. "Les bras vous en tombent", a notamment réagi dans les médias François Bayrou, président du parti de centre-droit Modem. C'est "tellement énorme" que c'est "pire" qu'une faute politique, d'autant que Ségolène Royal parlait "au nom de la France", a-t-il dénoncé en rappelant qu'en 2007, elle avait "fait l'éloge de la justice chinoise".

Le 04/12/2016 à 17h35