Cette opération, menée mercredi à environ 80 km au sud-est de Bani Walid en coordination avec le gouvernement libyen d'union nationale (GNA), était destinée à perturber les opérations des jihadistes et à les empêcher d'agir", a indiqué dans un communiqué le commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom).
"L'Africom est encore en train d'évaluer le résultat de cette frappe", ajoute le communiqué.
C'est la deuxième fois que l'armée américaine frappe Aqmi en Libye.
Le 24 mars, un haut responsable du groupe jihadiste, Moussa Abou Daoud, avait été tué dans un raid aérien près d'Oubari, dans le sud du pays.
Comme c'est le cas en Somalie, le Pentagone a toute autorité pour mener des frappes aériennes en Libye, dans la mesure où il opère en coopération avec les gouvernements concernés.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices alors que deux autorités se disputent le pouvoir: d'un côté, le GNA reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, de l'autre une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar.
Le groupe Etat islamique (EI) a profité du chaos pour s'implanter à Syrte en juin 2015. Le GNA a assuré avoir repris le contrôle de la cité en décembre 2016, mais l'EI reste actif en Libye et les Etats-Unis frappent également ses bases.
L'armée américaine a ainsi mené une frappe le 6 juin contre l'EI près de Bani Walid, tuant quatre jihadistes, selon l'Africom.