La campagne, financée par le ministère de la Santé, met en avant des couples d'hommes ou de femmes avec des messages tels que "Aimer, s'éclater, s'oublier. Les situations varient. Les modes de protection aussi". Ou encore "coup de foudre, coup d'essai, coup d'un soir".
Au moins deux municipalités de droite, une en région parisienne, l'autre dans l'Ouest, ont décidé d'interdire ou de retirer ces affiches qu'elles jugent "provocantes", "contraires aux bonnes moeurs et à la moralité" ou de nature à "heurter les sensibilités", notamment celles des enfants.
Plus largement, une dizaine de villes, sur les 130 où la campagne est diffusée, ont demandé à la société d'affichage de les retirer, selon une source proche de cette société.
Choquée par cette "censure", la ministre socialiste de la Santé Marisol Touraine a annoncé mardi, qu'elle saisissait la justice au nom de la défense de "la santé publique" et de la lutte contre "l'homophobie".
Le maire d'Aulnay-sous-Bois (est de Paris) Bruno Beschizza, qui a pris un arrêté lundi pour interdire ces affiches, a nié toute motivation homophobe, assurant qu'il aurait pris le même arrêté si les affiches avaient mis en avant des couples hétérosexuels.
A Angers (ouest), le maire Christophe Béchu a expliqué avoir demandé le retrait des affiches mais "uniquement aux abords des écoles (primaires) et sur le parcours des bus scolaires", à la suite de plusieurs dizaines de plaintes d'habitants.
Sur Twitter, les commentaires sont partagés entre rejet des affiches et dénonciation de l'homophobie. Des internautes diffusent aussi des images de publicités sexistes, s'étonnant qu'elles n'aient pas déclenché les mêmes indignations.