La mobilisation des policiers a continué dimanche, avec des manifestations dans plusieurs villes comme Marseille, Nice (sud), Nancy (est). Des policiers ont prévu de se rassembler à nouveau lundi soir à Paris.
Ecœurés par une attaque au cocktail Molotov ayant visé quatre de leurs collègues le 8 octobre en banlieue parisienne, après une année éprouvante sous le régime de l'état d'urgence lié à la vague d'attentats, les policiers réclament plus d'effectifs et de moyens matériels et des peines sévères pour leurs agresseurs.
Les deux policiers grièvement brûlés lors de cette attaque sont désormais "hors de danger", mais le traitement de leurs séquelles va être "très long", a indiqué lundi un médecin de l'hôpital parisien où l'un d'entre eux est toujours hospitalisé.
Les protestataires ont lancé un nouvel appel à se rassembler mercredi devant l'Assemblée nationale, juste avant que le président socialiste ne reçoive les organisations syndicales.
Débordés par ce mouvement sur lequel ils tentent de reprendre la main, les syndicats ont lancé de leur côté un appel à se rassembler mardi à la mi-journée devant les tribunaux de France.
En tête des revendications des syndicats: la "révision du cadre juridique d'emploi des armes" et la "mise en place de peines plancher pour les agresseurs", créées par la droite et supprimées par la gauche.
Lundi ont débuté dans toute la France des "réunions de concertation" entre la hiérarchie policière, les autorités locales et le personnel policier. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, accompagné du patron des policiers, a participé à l'une d'entre elles dans la matinée à Rouen (nord-ouest).
Ces réunions visent à faire remonter vers le ministère de l'Intérieur une sorte de cahier de doléances dont les conclusions doivent être remises le 15 décembre pour une mise en application dès 2017.
Ces propositions viendront compléter un plan "de sécurité publique" qui sera lancé en novembre. Le chef de la police, Jean-Marc Falcone, doit livrer dans la semaine de premières propositions.
Depuis le début de la mobilisation, le gouvernement s'emploie à apaiser la colère et à balayer les critiques de l'opposition de droite, à quelques mois de la présidentielle.