Le divorce semble désormais consommé au sein de la famille Le Pen. En cause, les dernières déclarations sulfureuses de Jean-Marie Le Pen à l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol où il s’en prend au Premier minsitre Manuel Valls et à son gouvernement. Extraits : un gouvernement tenu «par des immigrés et des enfants d'immigrés à tous les niveaux», «Valls est français depuis trente ans, moi je suis français depuis mille ans» ou encore le fait qu'il faille «impérativement nous entendre avec la Russie pour sauver l'Europe boréale et le monde blanc». Dans cette interview, Le Pen prend la défense du maréchal Pétain qu’il n'a «jamais considéré comme un traître». Coutumier des déclarations choc, Jean-Marie Le Pen réaffirmait la semaine dernière encore sur BFMTV que l'emploi de chambres à gaz par les nazis n'était qu'un «détail de la guerre».
Des déclarations qui font désordre au sein d’un parti en quête de respectabilité. Toute la stratégie de Marine Le Pen menée ces dernières années pour “dédiaboliser” le FN est mise à mal et risque de compromettre les bons résultats obtenus aux dernières élections cantonales. La réaction ne s’est pas faite attendre. La présidente du FN a annoncé mercredi 8 avril dans un communiqué qu'elle «s'opposerait» au sein des instances internes du parti à la candidature de Jean-Marie Le Pen aux régionales de décembre en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Faisant part de sa «profonde tristesse», Marine Le Pen explique que «son statut de Président d’honneur ne l’autorise pas à prendre le Front National en otage, de provocations aussi grossières dont l’objectif semble être de me nuire mais qui, hélas, portent un coup très dur à tout le mouvement». Jean-Marie Le Pen semble «être entré dans une véritable spirale entre stratégie de la terre brûlée et suicide politique», souligne t-elle. Réponse du père : « C'est Madame Le Pen qui doit se poser la question de savoir si ce qu'elle fait est utile à la cause qu'elle prétend servir ». Ambiance…