Si le vendredi 13 correspond à un jour où il faut conjurer le mauvais sort pour certaines personnes superstitieuses, il est synonyme pour toute une génération de Français d'un jour noir qui leur rappelle une tragédie qui restera gravée à jamais dans leurs mémoires.
En effet, des commandos jihadistes avaient transformé la soirée du vendredi 13 novembre 2015 en cauchemar dans la capitale française en s'attaquant avec une violence inouïe à des centaines de personnes innocentes venues profiter d'une douceur inhabituelle en plein automne et qui se trouvaient dans des terrasses de cafés et de restaurants ou qui assistaient à un spectacle ou à un match de football.
Il était 21h30 ce vendredi 13 novembre, quand les terroristes ont brisé des centaines de vies en attaquant des cafés et des restaurants dans le 11ème arrondissement de la capitale et la salle de spectacle, le Bataclan, alors que des explosions ont été entendues aux alentours du stade de France à Saint-Denis en région parisienne où se jouait un match de football amical entre la France et l'Allemagne en présence du président François Hollande.
La capitale française a été plongée dans l’effroi au moment où les hôpitaux de Paris ont déclenché un plan d'urgence et de crise pour mobiliser un maximum de moyens et faire face à l’afflux de blessés.
Face à cette tragédie, le président Hollande avait réuni en urgence un Conseil des ministres extraordinaire pour décréter l'état d'urgence, tout en annonçant le rétablissement du contrôle aux frontières.
Le chef de l'Etat français avait aussi convoqué le Parlement à se réunir en congrès pour lui proposer une réforme de la Constitution visant à permettre la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme, une réforme qui va ensuite susciter la polémique amenant le gouvernement à y renoncer.
D'autres mesures ont été prises par le président français, dont le renforcement des mesures de sécurité à travers tout le pays, de même que plusieurs événements susceptibles d'attirer la foule ont été annulés, dont la célèbre Fête des lumières qui attire chaque année, début décembre, près de trois millions de personnes à Lyon ou encore les marches pour le climat qui étaient prévues en France en marge de la COP 21 tenue en décembre à Paris.
Outre les pertes en vies humaines, ces attentats ont eu des répercussions sur le plan économique avec une chute des arrivées touristiques en France durant les mois qui suivi ces attaques.
Un an après ces attentats du 13 novembre, revendiqués par l’organisation Daech, un intense programme a été mis en place par la mairie de Paris pour commémorer ce triste anniversaire, mais également pour rendre hommage aux victimes de ces attaques.
Elaboré en collaboration avec les associations de victimes des attentats, le programme prévoit notamment des inaugurations de plaques mémorielles, avec une cérémonie sobre sur chaque site touché.
Les noms des victimes, dont les familles auront donné leur accord, figureront sur ces plaques, à Paris et Saint-Denis, alors que les affichages publics et les panneaux lumineux de la ville délaisseront les annonces habituelles pour relayer un message sur la journée de commémoration.
Par ailleurs, un rassemblement public est organisé sur le parvis de la mairie du 11ème arrondissement avec un moment solennel en hommage à toutes les victimes.
Des concerts et des expositions en hommage aux victimes seront également prévus tout au long de la journée de commémoration de ces attentats. Un concert de Sting est aussi prévu ce 12 novembre pour marquer la réouverture de salle du Bataclan, le site le plus touché par attaques terroristes du 13 novembre 2015.
Un an après ces attentats, et au moment où l’enquête se poursuit amenant l’identification de plusieurs personnes qui y sont impliquées, la France continue son combat contre le terrorisme puisqu'elle a été encore frappée à deux reprises par des attaques en 2016 contre une église près de Rouen ayant coûté la vie à un prêtre, ainsi que celle menée sur la Promenade des Anglais à Nice en pleine célébration de la fête nationale du 14 juillet et qui avait fait des dizaines de morts et de blessés.