Dès 11H00 (9H00 GMT), des fêtards postés sur sept camions ont bombardé la foule de tomates plus ou moins mûres. En moins d'une heure, 150 tonnes de fruits devaient être réduites à l'état de "gazpacho" géant. Des milliers de touristes britanniques, japonais, indiens, australiens... avaient convergé vers la localité de 9.000 habitants à 40 km à l'ouest de Valence bien décidés à ne rien manquer de cette nouvelle orgie de tomates.
La tradition serait née en 1945 d'une rixe entre jeunes sur un marché.
Dans l'hilarité générale, garçons et filles en maillots de bain se prenaient pour cible, coincés contre des murs maculés de rouge. Le maire de la ville, Rafael Pérez, a estimé au micro d'une radio que le succès "unique" de cette fête tenait au fait que chacun pouvait s'y défouler. "Il y a des pays où, peut-être, on a plus de mal à exprimer les sentiments, a dit l'élu. Les Japonais par exemple sont des gens très froids, hiératiques, et qui changent du tout au tout" à Buñol.
Classé comme fête d'intérêt touristique national, la Tomatina a limité cette année le nombre de ses participants à 22.000 ,dont 17.000 s'étaient acquittés d'un droit d'entrée de 10 euros, 5.000 entrées étant réservées aux habitants, alors que la fête en avait attiré jusqu'à 45.000 en 2012.
Les organisateurs se vantent d'accueillir cette fois des touristes du Koweit, du Vietnam ou des îles Fidji.