Les deux hommes, interpellés à Gijon et Saint-Sébastien (nord), étaient "pleinement intégrés dans la structure" de Daech, "incitant à commettre des actes terroristes", selon un communiqué du ministère de l'Intérieur.
Les propagandistes, dont les autorités ne précisent pas s'ils étaient en contact entre eux, faisaient l'apologie de Daech sur Internet avec, d'une part des contenus "clairement maquettés pour une diffusion massive attractive" et, d'autre part des vidéos "extrêmement radicales, d'une crudité frappante".
L'homme arrêté à Gijon, un Espagnol d'origine marocaine qui avait juré loyauté au chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, avait créé "un réseau de diffusion virtuelle important et organisé" et sécurisé, et communiquait avec "des membres et dirigeants de Daech".
L'homme arrêté à Saint-Sébastien, en plus de ses activités en ligne, recrutait dans "le milieu radical jihadiste" de sa province, notamment auprès de "personnes risquant l'exclusion sociale", précise le ministère de l'Intérieur.
Les deux hommes ont été arrêtés lors d'opérations policières distinctes, dont la date n'est pas précisée, coordonnées par l'Audience nationale, juridiction notamment spécialisée dans les affaires de terrorisme.
Par ailleurs, la police a annoncé avoir arrêté, le 6 octobre à Manresa, à une soixantaine de kilomètres de Barcelone (nord-est), un homme de 38 ans qui possédait des armes à feu et diffusait des messages à contenu jihadiste sur les réseaux sociaux et des photos où il posait avec des armes à feu.
Elle précise toutefois, dans un communiqué, qu'il "n'avait pas de relation ou de lien (avec un groupe) terroriste".
Selon le ministère, depuis 2015, les forces de sécurité espagnoles ont identifié 150 présumés jihadistes, dont 120 ont été arrêtés en Espagne.
L'Espagne a été frappée par des jihadistes pour la dernière fois en 2004 quand une dizaine de bombes avait explosé dans des trains de banlieue à la gare d'Atocha à Madrid, lors d' attentats islamistes les plus meurtriers ayant touché l'Europe (191 morts).
Depuis l'Espagne a été épargnée par des attentats de nature islamiste.
Mais, selon la presse espagnole, la police s'inquiète de nouvelles références à l'Espagne sur des forums jihadistes.