Egypte: 21 soldats tués dans l'attentat du Sinaï revendiqué par Daech

Cette attaque est l'une des plus meurtrières pour l'armée depuis le début d'une vague d'attentats menés par des groupes extrémistes contre des militaires et des policiers. 

Cette attaque est l'une des plus meurtrières pour l'armée depuis le début d'une vague d'attentats menés par des groupes extrémistes contre des militaires et des policiers.  . AFP

L'attentat perpétré vendredi 7 juillet dans le Sinaï et revendiqué par la branche égyptienne de Daech a tué au moins 21 soldats, selon un nouveau bilan fourni ce samedi par des responsables.

Le 08/07/2017 à 15h23

Cette attaque est l'une des plus meurtrières pour l'armée depuis le début il y a quatre ans d'une vague d'attentats menés par des groupes extrémistes contre des militaires et des policiers, qui ont fait des centaines de morts.

Selon des membres de la police et des responsables provinciaux, les corps de 21 soldats ont été rapatriés samedi dans 11 provinces pour être inhumés.

La branche égyptienne de Daech, le groupe "Province du Sinaï", avait revendiqué l'attaque dans la nuit de vendredi à samedi, affirmant que des "soldats du califat" avaient attaqué une position de l'armée au sud de la localité de Rafah, proche de la frontière avec la bande de Gaza.

L'armée avait déclaré avoir riposté à une attaque "terroriste" commise par des combattants extrémistes en tuant une quarantaine d'assaillants à plusieurs points de contrôle. Elle avait fait état de 26 soldats tués ou blessés, sans fournir de bilan plus précis.

Depuis que l'armée a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, des groupes extrémistes -notamment "Province du Sinaï" qui a prêté allégeance à Daech- ont multiplié les attentats visant les forces de l'ordre.

Par ailleurs, le groupe islamiste Hasam a revendiqué dans un communiqué le meurtre d'un officier de police vendredi.

Le ministère de l'Intérieur avait indiqué que deux hommes armés avaient abattu un membre des forces de police qui sortait de chez lui, au nord du Caire.

La police accuse l'organisation Hasam d'être affiliée aux Frères musulmans, un mouvement considéré comme "terroriste" par les autorités égyptiennes.

Ces derniers mois, Hasam a déjà revendiqué plusieurs assassinats et attentats au Caire et dans le delta du Nil, notamment contre la police.

Le 08/07/2017 à 15h23