Le Premier ministre français Manuel Valls a condamné "avec la plus grande fermeté" l'attaque, parlant d'une "prise d'otages" en cours. "Il y a une prise d'otages, sans aucun doute des touristes touchés, tués", a indiqué Valls lors d'une conférence de presse à Bruxelles, ajoutant que cette "attaque terroriste (...) illustre cruellement les menaces auxquelles nous sommes tous confrontés en Europe, en Méditerranée, dans le monde".
"Une attaque terroriste (a visé) le musée du Bardo", a affirmé le porte-parole du ministère Mohamed Ali Aroui sur la radio Mosaïque FM, en évoquant "deux éléments terroristes ou plus, armés de Kalachnikovs". "Il y a huit victimes", a-t-il ensuite indiqué à la presse, en précisant qu'il s'agissait de "sept étrangers" et d'un Tunisien. Selon le porte-parole, une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l'attaque s'est produite et "la majorité des touristes a été évacués". M. Aroui n'a pas confirmé s'il s'agissait d'une prise d'otages, comme plusieurs médias l'ont évoqué. Mais "il y a des informations selon lesquelles il y a encore des touristes" à l'intérieur, a-t-il ajouté.
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, va s'adresser aux Tunisiens, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui.
Le Premier ministre Habib Essid s'est réuni de son côté, avec les ministres de l'Intérieur et de la Défense. D'importants renforts policiers étaient sur place, selon des journalistes de l'AFP.. Le musée est mitoyen du Parlement tunisien où les travaux des Commissions parlementaires ont été suspendus après les tirs. Les députés ont reçu l'ordre de se rassembler dans le hall de l'Assemblée, a déclaré à l'AFP Monia Brahim, élue du parti islamiste Ennahda.
La Tunisie fait face, depuis la révolution de janvier 2011 , à l'essor d'une mouvance jihadiste armée. Une soixantaine de policiers et militaires ont été tués dans des heurts armés, notamment près de la frontière algérienne où un groupe armé lié à AL Qaïda est actif.