Il s'agit d'une nouvelle action de protestation contre la condamnation mi-octobre de neuf dirigeants indépendantistes catalans à de lourdes peines de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017.
Elle intervient au lendemain des législatives espagnoles, marquées par un léger recul des socialistes au pouvoir et un bond de l'extrême droite, qui compliquent encore plus la formation d'un gouvernement.
Plusieurs dizaines de véhicules bloquaient la circulation au niveau de la frontière. Quelque 300 personnes sont sorties des voitures pour monter une barricade. D'autres ont commencé à installer une sorte de scène dotée de haut-parleurs et de projecteurs apportés dans des camionnettes, a constaté un photographe de l'AFP.
L'action a provoqué une coupure de la circulation sur plus de 20 kilomètres, selon le service régional d'information routière en Catalogne.
"Tous à la Jonquera", la ville frontalière entre la France et l'Espagne, avait écrit dans un communiqué diffusé sur Twitter la mystérieuse plateforme "Tsunami Démocratique".
"Cette mobilisation est un cri adressé à la communauté internationale pour qu'elle fasse comprendre à l'Etat espagnol que la seule voie, c'est s'asseoir et parler", a indiqué cette plateforme sur son application de messagerie chiffrée Telegram.
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"Tsunami démocratique" avait organisé sa première grande action le jour de l'annonce de la sentence judiciaire contre les indépendantistes, le 14 octobre, en organisant un blocage des accès à l'aéroport de Barcelone, qui s'était terminé par de premiers affrontements avec la police.
Dans les jours suivants, d'autres manifestations avaient dégénéré en heurts violents entre jeunes manifestants et forces de l'ordre à Barcelone et dans d'autres villes catalanes.
Les Comités de défense de la République (CDR), formés depuis 2017 de collectifs d'indépendantistes radicaux, ont également appelé à gagner La Jonquera.