Les premiers débris de l'Airbus A320 ont été découverts à 290 kilomètres au nord d'Alexandrie par les avions et navires déployés par l'armée égyptienne.
Le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, a déclaré qu'"un membre humain, deux sièges et une ou plusieurs valises" avaient été découverts. EgyptAir a ensuite annoncé la découverte de "plus de débris, quelques effets personnels des passagers, des membres humains, des valises et des sièges de l'avion".
Grâce aux premiers débris, les autorités espèrent comprendre pourquoi le vol MS804 a brusquement disparu des écrans des radars civils alors qu'il survolait, sans problème apparent et dans un ciel clair, la Méditerranée orientale.
C'est une véritable course contre la montre qui est engagée, puisque les enregistreurs de vol ou "boîtes noires" peuvent émettre leurs signaux pendant quelques semaines seulement.
Un patrouilleur de haute mer envoyé par la France et doté d'équipements utiles pour la recherche des "boîtes noires" devrait arriver dimanche ou lundi sur la zone du crash, a indiqué un porte-parole de la Marine française.
"Une fumée intense" Des médias américains ont fait état de la détection de fumées d'origine indéterminée dans la partie avant de l'appareil peu avant le crash. Ces informations n'ont été ni confirmées ni démenties par les autorités égyptiennes.
Selon le Wall Street Journal, le système de transmissions automatiques de données (système ACARS) de l'Airbus A320 a envoyé des messages signalant la présence de fumées dans la zone du cockpit de l'avion avant le crash.
Ces messages indiquent qu'"une fumée intense a déclenché des alarmes dans la partie avant de l'appareil, où sont situées des parties vitales de son électronique de bord", selon le Wall Street Journal, qui cite des sources non identifiées proches de l'enquête.
D'après le quotidien américain, ces indications "ne sont pas suffisantes pour déterminer si l'avion a été victime d'une bombe ou d'autres causes inexpliquées".
La chaîne de télévision américaine CNN a déclaré avoir obtenu des informations similaires d'une source égyptienne. "Il y avait des alertes à la fumée à bord du vol 804 d'Egyptair dans les minutes avant qu'il ne s'écrase en Méditerranée", selon CNN.
"Nous sommes au courant de ces informations de presse. A ce stade, je ne peux ni les confirmer, ni les démentir", a déclaré à l'AFP un responsable du ministère égyptien de l'Aviation civile.
L'avion transportait 66 personnes. Parmi les 56 passagers figuraient 30 Egyptiens et 15 Français dont 1 Franco-marocaine, 1 petit garçon et 2bébés. L'hypothèse d'un attentat est sérieusement envisagée par l'Egypte et par des experts en raison de l'absence totale de message de détresse émis par l'équipage avant la chute brutale de l'appareil.