C'est ce que souligne abidjan.net dans sa publication du 26 octobre. Le site d'information précise que les industriels ont appelé, lundi, le nouveau chef d’État qui sera élu à appliquer le nouveau code. Ce dernier vise à favoriser le développement de l'activité, encore embryonnaire, dans une économie dominée par l’agriculture.
Abidjan.net rappelle qu'Alassane Ouattara, qui pourrait se succéder à lui-même à l’issue de l’élection de dimanche, a exprimé, lors de son premier mandat, son ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays minier, alors que seuls l’or et le manganèse y sont pour l’heure extraits de manière industrielle. «Nous demandons au prochain président de faire marcher le code minier mis en place en 2014», a déclaré Dennis Marc Bristow, PDG de la société Randgold.
Pour lui, il est important de permettre l’application de ce code minier en insistant sur la célérité dans la délivrance des permis et la réduction des lenteurs administratives. Il faut savoir que le nouveau code prévoit d’augmenter la durée de validité des permis de recherche, passant de 7 à 10 ans, avec une possibilité de renouvellement exceptionnel de 2 ans. Le texte, qui abroge l’ancien code minier datant de 1985, privilégie également l’exonération fiscale et douanière au cours de la recherche et de l’exploitation.
Toutefois, même si le sous-sol ivoirien contient de l’or, du diamant, du fer, du nickel, du manganèse, de la bauxite et du cuivre, force est de remarquer que l’activité minière ne représente pas plus de 5% du produit intérieur brut (PIB), selon les données officielles.
Par ailleurs, Dennis Marc Bristow a annoncé que sa compagnie, propriétaire de la mine d’or de Tongon (640 km au nord d’Abidjan) va poursuivre des recherches de plusieurs millions d’onces dans d’autres régions. Cette opération s’inscrit dans une vaste campagne de prospection qu’a décidé de lancer l'entreprise. Le patron a également affirmé que l’exploration autour de Tongon a augmenté les réserves, malgré une réduction de 18% depuis 2009, prolongeant ainsi la durée de vie de la mine d’une année supplémentaire.
«Tongon a déjà versé près de 90 millions de dollars à l’État ivoirien sous forme de royalties et de taxes et le pays va désormais bénéficier encore davantage de cette mine avec les dividendes que le gouvernement recevra grâce à sa participation de 10% dans la société mais aussi avec l’augmentation des revenus lorsque Tongon commencera à s’acquitter à la fin de l’année de la totalité de l’impôt sur les sociétés», a-t-il ajouté. Dennis Marc Bristow a aussi fait savoir que depuis son inauguration, il y a cinq ans, la mine de Tongon a contribué à hauteur de 600 millions de dollars à l’économie ivoirienne, sous forme de paiements aux fournisseurs locaux. L'entreprise a de même investi près de 6 millions de dollars dans la création et l’amélioration des projets communautaires.