Le chef du gouvernement espagnol a destitué ce vendredi 27 octobre au soir le président catalan Carles Puigdemont et son gouvernement. Rajoy a prononcé également la dissolution du parlement catalan et annoncé des élections régionales le 21 décembre.
Les ministères du gouvernement central assumeront les pouvoirs de l'administration catalane, a ajouté Mariano Rajoy. Le chef de la police catalane a également été destitué. Ces décisions ont été annoncées à l'issue d'un conseil extraordinaire des ministres. Rajoy a annoncé qu'il cherchera à obtenir la nullité de la déclaration unilatérale d'indépendance, selon Reuters.
Le Parlement catalan a proclamé vendredi l'"indépendance" de la Catalogne, une rupture sans précédent en Espagne à laquelle Madrid a riposté en mettant la région sous tutelle. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a immédiatement réagi au vote du parlement catalan en promettant de "restaurer la légalité" en Catalogne.
Et, signe de l'inquiétude suscitée par cette crise en Europe, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a souligné que l'UE n'avait "bas besoin d'autres fissures". Washington, Londres, Berlin et Paris ont aussi fait savoir qu'ils soutenaient l'unité de l'Espagne.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a aussi appelé Madrid à choisir "la force de l'argument plutôt que l'argument de la force", alors que beaucoup craignent que la Catalogne ne soit entraînée dans une spirale de troubles et de répression. Le président indépendantiste Carles Puigdemont a d'ailleurs appelé les Catalans à rester "pacifiques et civiques".