Attentat de Moscou: la Russie dit étudier une piste ukrainienne

Des voitures de police garées devant le Crocus City Hall à Krasnogorsk, dans la banlieue de Moscou, où a eu lieu l'attaque meurtrière qui a fait 143 morts.. AFP or licensors

Le Comité d’enquête russe a annoncé vendredi étudier une piste ukrainienne dans l’attentat perpétré en mars près de Moscou et revendiqué par l’organisation Daech.

Le 05/04/2024 à 09h14

Le Comité d’enquête russe a annoncé vendredi étudier une piste ukrainienne dans l’attentat perpétré en mars près de Moscou et revendiqué par l’organisation Daech. «Les enquêteurs ont pu récupérer les données des téléphones portables des accusés d’avoir commis l’attentat du Crocus City Hall», a indiqué dans un communiqué le Comité d’enquête, chargé des principales investigations dans le pays.

Le 22 mars, des hommes armés ont pénétré dans la salle de concert Crocus City Hall, près de Moscou, avant d’ouvrir le feu sur la foule et de mettre le feu au bâtiment. Au moins 144 personnes sont mortes et 360 ont été blessées dans cette attaque. Douze suspects ont été arrêtés, dont les quatre assaillants présumés, originaires du Tadjikistan, ex-république soviétique d’Asie centrale.

Selon les données récupérées dans leurs portables, «le matin du 24 février 2024», le deuxième anniversaire du déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, l’un des accusés a trouvé sur Internet les photos des entrées au Crocus City Hall et les a envoyées à son responsable, affirment les enquêteurs. «L’accusé a confirmé tout cela dans ses dépositions», assurent-ils dans le communiqué.

Par ailleurs, des «photos des hommes en camouflage avec un drapeau ukrainien sur fond des immeubles détruits» ont été découvertes dans le portable de cette personne, poursuit le communiqué, sans plus de précisions.

«Ces données peuvent témoigner d’un lien entre l’attentat et le déroulement de l’opération militaire spéciale», affirme le communiqué, en utilisant le lexique imposé par le Kremlin pour qualifier l’offensive russe en Ukraine.

Le Comité d’enquête souligne avoir mis en place des vérifications sur une éventuelle implication «des représentants des services spéciaux ukrainiens et des organisations internationales islamistes et terroristes dans l’organisation et le financement de l’attentat» du Crocus City Hall. Le Kremlin a admis que des «islamistes radicaux» avaient été à l’origine de l’attentat, tout en dénonçant une implication ukrainienne coordonnée par les Occidentaux.

Par Le360 (avec AFP)
Le 05/04/2024 à 09h14