"L'homme a été arrêté aujourd'hui (dimanche) à 10H15 (09H15 GMT) et soupçonné d'être impliqué dans la planification, la préparation ou l'instigation d'un acte de terrorisme et il a été placé en garde à vue", a indiqué la police dans un communiqué.
La police a précisé qu'une perquisition était en cours à une adresse dans l'ouest de Londres, dans le cadre de cette enquête.
"L'arrestation a été effectuée par des policiers de la direction du contre-terrorisme qui enquêtent sur l'acte terroriste de Constitution Hill au cours duquel trois policiers ont été légèrement blessés", ont précisé les autorités.
Une prolongation de la garde à vue de l'assaillant de 26 ans arrêté vendredi soir devant Buckingham a par ailleurs été autorisée jusqu'au vendredi 1er septembre, selon la même source.
Cet agresseur originaire de Luton, à cinquante kilomètres au nord de Londres, avait tenté de se saisir "d'un sabre d'1,20 m posé sur le sol du siège passager" et a "crié à plusieurs reprises Allah Akbar" quand il s'en est pris à des policiers non armés. Il a été neutralisé avec du gaz incapacitant.
Trois policiers ont été légèrement blessés, dont deux ont nécessité des soins à l'hôpital.
"Nous pensons que l'homme a agi seul et nous ne cherchons pas d'autres suspects à ce stade", avait dans un premier temps déclaré samedi la police contre-terroriste.
Cette nouvelle arrestation intervient alors que le carnaval de Notting Hill, plus importante manifestation de rue en Europe, vient de s'ouvrir pour deux jours dans l'ouest de la capitale britannique avec un dispositif sécuritaire d'envergure.
Au total, 6.000 à 7.000 policiers sont mobilisés pour le carnaval où des centaines de milliers de personnes sont attendues, un dispositif équivalent à celui de l'année dernière a précisé la police. Les forces de sécurité ont procédé, sur ces trois dernières semaines, à 656 arrestations et 700 perquisitions pendant lesquelles elles ont saisi "une grande quantité" de couteaux, armes, drogues et argent liquide.
La police a précisé n'avoir aucun élément des services de renseignement faisant craindre un attentat, mais a assuré avoir "révisé minutieusement" le dispositif de sécurité après les attentats en Catalogne. Elle a rappelé que 450 personnes avaient été arrêtées l'année dernière pendant les deux jours du carnaval et que plusieurs personnes avaient été poignardées, dont quatre avaient failli en mourir.
L'attaque de vendredi, devant le palais de Buckingham où la reine ne se trouvait pas, est intervenue deux heures après une agression au couteau de militaires à Bruxelles.
L'auteur, un Belge d'origine somalienne, a été tué par les forces de l'ordre et l'attaque a été revendiquée samedi soir par le groupe Etat islamique (EI).
"L'opération a été menée en réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition" internationale antijihadistes opérant en Syrie et en Irak, dont la Belgique fait partie, a indiqué l'EI dans un communiqué.
Ces attaques s'inscrivent dans un contexte de multiplication des actes jihadistes en Europe, une semaine après les attentats à Barcelone et Cambrils en Catalogne (nord-est) qui ont fait 16 morts et plus de 120 blessés les 17 et 18 août.
Revendiqués par l'organisation Etat islamique (EI), les attentats de Catalogne ont été perpétrés par six Marocains âgés de 17 à 24 ans ayant grandi ensemble dans la petite ville catalane de Ripoll. Tous ont été tués par la police.
La Grande-Bretagne a, elle aussi, été durement frappée par le terrorisme cette année, avec trois attentats revendiqués par le groupe Etat islamique depuis mars.
A Londres, des assaillants ont utilisé par deux fois un véhicule pour percuter des passants avant de les attaquer avec des couteaux, en mars (cinq morts) et en juin (huit morts). En mai, un homme s'est fait exploser avec une bombe artisanale à la sortie d'un concert à Manchester, faisant 22 morts.
D'autres attaques ou tentatives présumées ont récemment eu lieu ailleurs en Europe, dont Stockholm en avril dernier, Berlin fin décembre 2016 et Nice en juillet 2016.