Cet homme, qui est interdit de séjour dans l'espace Schengen, a été arrêté lors d'un banal contrôle d'identité dans la gare de cette ville proche de Francfort, assurent les deux médias sans citer leurs sources.
Ni la police allemande, ni le Parquet de Giessen n'étaient joignables pour commenter ces informations, le vendredi saint étant férié en Allemagne.
Mais selon la chaîne ARD, un sms comportant le nom d'un des frères El Bakraoui, qui se sont fait exploser mardi dans la capitale belge, a été retrouvé dans son téléphone portable. Les policiers ont également découvert un autre message écrit dans lequel le mot "fin" en français apparaît. Il a été expédié mardi à 09h08 locales (08h08 GMT), soit deux minutes avant que le kamikaze Khalid El Bakraoui se fasse exploser dans le métro, selon le site internet de l'hebdomadaire Der Spiegel.
Dans les heures qui ont précédé ces attaques jihadistes, qui ont fait 31 morts et 300 blessés, cet homme aurait eu des contacts "avec au moins une personne de l'entourage" des kamikazes, poursuit ARD sur son site internet, sans davantage de précisions.
Un autre homme, évoluant dans la mouvance salafiste, a également été interpellé jeudi dans la région de Düsseldorf (ouest) par la police qui souhaitait l'entendre sur ses possibles liens avec l'un des frères El Bakraoui, indique également der Spiegel.
Cet homme, présenté comme Samir E. aurait été expulsé de Turquie en même temps que l'un des frères et se serait retrouvé à bord du même avion vers Amsterdam, selon la même source.
Mais selon le site internet du quotidien Bild, à la suite de l'interrogatoire, la police exclurait désormais tout lien entre les deux hommes.
Le ministère néerlandais de la Justice a confirmé jeudi que l''un des trois kamikazes de l'aéroport de Bruxelles, le Belge Ibrahim El Bakraoui, avait été expulsé vers les Pays-Bas par la Turquie en juillet.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait accusé la Belgique mercredi de ne pas avoir été "en mesure d'identifier" les liens entre Ibrahim El Bakraoui et le jihadisme.