L'accusé, vêtu d'un pull à rayures, est arrivé dans la salle d'audience caché sous une veste bleue, cherchant à dissimuler son visage des nombreux objectifs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon l'accusation, le soir du Nouvel An, le trentenaire faisait partie d'un groupe de 15 à 20 hommes qui a "encerclé" sa victime, une jeune femme de 18 ans, avant de se livrer à des attouchements sur ses "parties intimes", "ses fesses" et "sa poitrine", a indiqué à l'audience la procureure Laura De Bruyn.
Condamné à quatre reprises pour vols, il comparaît également pour des faits annexes de coups et blessures et de dégradations commis la même nuit.
A l'audience, la jeune victime a expliqué comment l'accusé a soulevé sa robe et touché ses fesses, alors que plusieurs autres mains se posaient sur sa poitrine ou ses parties intimes.
La jeune femme a par la suite "clairement" reconnu son agresseur présumé dans une émission de télévision où il était interrogé, a précisé Mme De Bruyn.
Le suspect, qui se trouve actuellement en détention provisoire, est arrivé en Allemagne en avril 2014 en tant que demandeur d'asile mais sa demande a été "annulée", a précisé la procureure.
Il s'agit du premier homme jugé pour une agression sexuelle commise lors de la nuit de la Saint-Sylvestre dans plusieurs villes d'Allemagne: jusqu'à présent, les tribunaux n'ont prononcé que trois condamnations pour des faits de vols. Trois jours d'audience sont prévus jusqu'au 1er juin.
Les violences les plus significatives à l'encontre des femmes s'étaient produites à Cologne (ouest). Fin mars, le parquet avait demandé qu'un Algérien de 26 ans soit jugé pour agression sexuelle, ce qui, si le tribunal local confirme le renvoi, sera le premier procès de ce type concernant les événements de Cologne.
La vague d'agression perpétrée cette nuit-là avait scandalisé un pays alors aux prises avec un afflux sans précédent de demandeurs d'asile (plus d'un million en 2015).
Au total, rien qu'à Cologne, les enquêteurs ont recensé plus de 1.500 délits, dont de très nombreuses agressions sexuelles.
La plupart des 120 suspects identifiés sont originaires d'Algérie ou du Maroc. Certains sont arrivés récemment en Allemagne, d'autres sont présents depuis plusieurs années.
En février, le chef de la police locale avait reconnu que la plupart des auteurs pourraient ne jamais être retrouvés.