Les muezzins des trente-cinq mosquées que compte la ville de Cologne seront autorisés à appeler les fidèles musulmans à la prière, tous les vendredis, dans le cadre d’un projet pilote qui durera deux ans.
La maire de la cité rhénane, Henriette Reker, explique à ce sujet que si "les cloches sonnent dans les églises chrétiennes pour appeler les croyants, dans les mosquées de confession musulmane, ce sont les appels du muezzin qui servent à cet effet". Autoriser l’appel à la prière musulmane revient ainsi à respecter la liberté de religion, inscrite dans la constitution allemande. Ce projet est donc "un signe d’acceptation mutuelle de la religion", selon Henriette Reker.
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Mais au-delà de la constitutionnalité de cette nouvelle mesure annoncée le 6 octobre, il s’agit aussi d’assurer les concitoyens musulmans qu’ils font "partie intégrante" de la société.
"Quiconque en doute, remet en question l’identité de Cologne et notre coexistence pacifique", rappelle à cet effet Henriette Reker, qui estime par ailleurs qu’entendre l’appel du muezzin permettra de montrer que la "diversité est valorisée et vécue à Cologne".
Quelques conditions sont toutefois ajoutées à cette nouvelle mesure, notamment les horaires de l’appel à la prière qui sont fixés entre 12 heures et 15 heures, ainsi qu’une durée maximale établie à cinq minutes. S’agissant du volume sonore de l’appel lancé par haut-parleurs, sa limite sera établie par quartiers en fonction de l’emplacement de la mosquée.








