Ouyahia "a été écroué à la prison d'El Harrach", dans la banlieue d'Alger, indique simplement un bandeau de la télévision.
Agé de 66 ans, il a été quatre fois Premier ministre, dont trois sous la présidence de Bouteflika (1999-2019), qui a démissionné le 2 avril, après 20 ans au pouvoir, face à une contestation sans précédent. Nommé pour la dernière fois en 2017 et impopulaire, il avait été limogé en mars dernier, pour tenter, en vain, d'apaiser la contestation.
Ahmed Ouyahia, qui fut également le chef de cabinet du président Bouteflika entre 2014 et 2017, a comparu mercredi, selon la télévision nationale, devant un juge d'instruction de la Cour suprême, seule juridiction compétente pour instruire les faits commis dans l'exercice de leurs fonctions par certains hauts responsables, dont les membres du gouvernement.
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La télévision n'a pas indiqué dans l'immédiat le sort judiciaire de l'ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaalane, qui a également comparu, selon elle, mercredi devant un juge d'instruction de la Cour suprême.
Ouyahia et Zaalane figurent parmi les 12 anciens ministres et préfets dont le Parquet d'Alger a annoncé avoir transmis les dossiers fin mai à la Cour suprême, dans le cadre des enquêtes visant Ali Haddad, ancien patron des patrons et PDG du n°1 privé des travaux publics en Algérie, notamment pour des faits présumés de corruption.
Le Parquet d'Alger a en outre indiqué mardi, sans donner de noms, avoir transmis à la Cour suprême les dossiers de 11 responsables et anciens responsables visés par l'enquête contre un autre influent homme d'affaires, Mahieddine Tahkout, placé en détention provisoire pour des faits de corruption et de blanchiment.