La remise des lettres de créance est une cérémonie protocolaire, prévue par la Convention de Vienne, qui marque la prise officielle des fonctions d'un ambassadeur dans l'Etat hôte.
La remise de "copies figurées" au ministère des Affaires étrangères permet aux ambassadeurs de travailler avant cette cérémonie, mais ils ne peuvent en attendant effectuer certaines démarches officielles.
Avant sa démission le 2 avril, face à un mouvement de contestation inédit, la santé du président Bouteflika, élu depuis 1999, s'était détériorée ces dernières années, notamment depuis un AVC qui l'avait cloué depuis 2013 dans un fauteuil roulant, le laissant partiellement paralysé et aphasique.
Les cérémonies de remises de lettres de créances au chef de l'Etat s'étaient de plus en plus espacées depuis 2013 et plus aucune cérémonie n'avait été organisée depuis 2016 en Algérie.
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Jeudi, dix ambassadeurs dont Lahcen Abdelkhalek, ambassadeur du Maroc, voisin et principal contre poids régional de l'Algérie, et Xavier Driencourt, ambassadeur de France, ancienne puissance coloniale et premier investisseur étranger hors hydrocarbures, ont remis leurs lettres de créance, ce qu'ils attendaient depuis leurs arrivées respectives en Algérie, en novembre 2016 et juillet 2017.
Ont également remis leurs lettres de créances leurs homologues d'Inde, du Bangladesh, du Yémen, de Namibie, du Bénin, de Serbie, du Vietnam et de Guinée-Bissau, détaille APS.
Des images de la cérémonie diffusées par la télévision nationale ont montré le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah recevant les ambassadeurs, un à un, au palais présidentiel, en présence du ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum.
Le 8 mai, Bensalah avait déjà reçu les lettres de créances de sept ambassadeurs, ceux de Pologne, des Pays-Bas, de Belgique, de Suède, du Pérou et d'Italie et celle du Nonce apostolique du Vatican, selon APS.
L'ambassadeur de Pologne, Witold Spirydowicz, avait été nommé à Alger en juin 2016, selon le site de l'ambassade polonaise. Son homologue néerlandais Robert Van Embden était arrivé en Algérie en septembre de la même année.