Les Algériens s'apprêtent à manifester pour un 12e vendredi consécutif, le premier depuis le début du ramadan, une période de jeûne où la fatigue est susceptible d'entamer la mobilisation contre le régime, incarné par le chef de l'armée Ahmed Gaïd Salah, et les élections prévues début juillet qu'il veut imposer.
Mais ramadan ou pas, les Algériens ont d'ores et déjà commencé à affluer sur les grandes artères de leurs villes, comme ici, à Alger:
Le tout se déroule sur fond d'arrestations de plus en plus massives, tantôt pour "complot contre l'Etat et l'armée", tantôt pour "corruption". Dernière arrestation en date: celle de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) algérien, qui a été écrouée hier, jeudi, à l'issue de son audition par la justice militaire, dans le cadre d'une enquête pour "complots contre l'Etat et l'armée" visant Saïd Bouteflika, le frère du chef de l'Etat déchu.
De même, un présentateur du journal de la télévision publique algérienne A3 a été écarté pour son rôle dans le mouvement de protestation des journalistes de ce média en faveur de médias audiovisuels de service public libres.
Développement suivra.